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Réforme : L’ANDRH interpelle les candidats à la présidentielle

La semaine | publié le : 28.02.2017 | Emmanuel Franck

L’Association nationale des DRH (ANDRH) a rendu publiques, la semaine dernière, ses propositions de réformes sociales.

À l’intention des candidats aux élections de ce printemps, l’Association nationale des DRH (ANDRH) a présenté, le 22 février, ses propositions de réforme en matière sociale. Celles-ci s’appuient sur un sondage réalisé auprès de 582 de ses adhérents au cours du mois de janvier. L’association reste fidèle à la ligne fixée par son président Jean-Paul Charlez (DRH d’Etam) : « Ne pas entrer dans le jeu des polémiques, rappeler les enjeux qui doivent être pris en compte dans les programmes et les politiques réellement mises en œuvre ».

Selon la majorité des répondants (67 %), le domaine d’action prioritaire du futur Président devrait être l’emploi. L’essentiel des propositions de l’ANDRH s’inscrit dans cette perspective.

Réduire le coût du travail

La réduction du coût du travail est une nécessité pour 85 % des DRH. La première piste qu’ils préconisent est de réduire les charges patronales mais aussi les charges salariales « qui ne relèvent pas du risque entreprise », par exemple la cotisation maladie. La préférence de Jean-Paul Charlez va nettement à la seconde option : « Les charges patronales ont déjà été baissées, mais pas les charges salariales. Or baisser ces dernières permettrait d’augmenter le salaire net alors que celui-ci va baisser du fait du prélèvement à la source. » L’ANDRH a déjà maintes fois souligné que le prélèvement à la source allait créer une situation délicate dans les entreprises, obligées de justifier les évolutions du bas de la feuille de paie dont elles ne sont pas responsables.

Développer l’apprentissage

Les DRH se déclarent très favorables (92 %) au développement de l’apprentissage. Pour ce faire, ils préconisent (70 %) l’exonération de charges sociales pour l’embauche d’un apprenti, le renforcement du rôle de l’entreprise dans le système de l’apprentissage (48 %), la facilitation des modalités de rupture des contrats d’apprentissage (36 %), l’évolution de la taxe d’apprentissage (29 %) et l’alignement des conditions de travail des apprentis sur celles des salariés (23 %).

Assouplir le CDD

L’évolution du CDD est une idée intéressante pour 70 % des DRH interrogés. « Sans remettre en cause la distinction entre CDI et CDD, il s’agit d’assouplir le dispositif du CDD, devenu trop complexe », explique Jean-Paul Charlez. Il se déclare favorable « à ce qu’une entreprise qui dépasse le taux moyen de CDD de sa branche contribue davantage à l’assurance chômage ».

Négocier la durée du travail dans les entreprises

Les DRH sont en revanche davantage partagés sur la réforme de la durée légale du travail : seuls 54 % pensent qu’elle est prioritaire. « Le débat sur les 35 heures est dépassé, estime Jean-Paul Charlez. Les entreprises s’y sont maintenant adaptées ». Si réforme il doit y avoir, selon les DRH, c’est pour que le temps de travail soit négocié dans l’entreprise, « niveau qui permet de trouver des solutions au plus près du terrain », selon le président de l’ANDRH. Souhait exaucé par la loi travail.

Auteur

  • Emmanuel Franck