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L’enquête

Focus sur quelques accords

L’enquête | publié le : 21.02.2017 | Nicolas Lagrange

De nombreuses entreprises ont renouvelé en juin dernier leur accord d’intéressement triennal pour la période 2016-2018, en revoyant à la hausse l’enveloppe potentielle à répartir. Nestlé France, par exemple, a relevé le plafond de l’intéressement de 3,4 % de la masse salariale annuelle à 6 % (4 % au niveau du groupe et 2 % au niveau de chaque établissement), octroyant par ailleurs aux salariés un supplément d’intéressement d’environ 600 euros au 2e semestre 2016. Des surplus d’intéressement ont aussi été versés à la RATP (189 euros), à la Générale de téléphone, filiale d’Orange (250 euros) ou encore à BNP Paribas (1 000 euros).

Un projet complexe

Les montants distribués pourraient également progresser sensiblement chez Thales, via un plafond global d’intéressement et de participation de 6,5 % de la masse salariale annuelle au lieu de 4 %, dans le cadre d’un projet d’accord de groupe (et non plus par filiale) en cours de négociation. Un projet complexe qui porte aussi sur la mise en place d’un compte épargne-temps au niveau du groupe et sur diverses mesures d’organisation du travail. À LCL, l’objectif chiffré lié au résultat d’exploitation (Rex) a finalement été assoupli mi-2016 dans une conjoncture délicate, à l’issue d’une négociation difficile. Pour autant, le calcul de l’intéressement reste dépendant de celui de la participation, le total des deux (appelé « rémunération variable collective ») étant fixé à 9,7 % du Rex.

Même si les critères financiers sont les plus répandus, un nombre croissant d’accords d’entreprise comprennent de nouveaux indicateurs liés à l’activité, à la satisfaction client, à la sécurité, au développement durable, voire à des problématiques sociales. Illustration avec l’accord 2016-2018 de BPCE SA (1 500 salariés) qui comporte des critères de recettes, de charges récurrentes, de nombre de clients particuliers, et qui tient compte d’une enquête de satisfaction auprès des dirigeants des Banques populaires et des Caisses d’épargne sur les services rendus par le siège avec, à la clé, une bonification potentielle de 15 % du montant d’intéressement.

De son côté, Eurotunnel a reconduit son accord triennal reposant sur des critères de volume de fret et de passagers transportés dans les délais. Un texte qui donne lieu à une information hebdomadaire des salariés sur le suivi des indicateurs et à un versement d’intéressement tous les quatre mois. DkBus Marine (transports en commun de la communauté urbaine de Dunkerque) a choisi, pour sa part, de promouvoir la diminution des accidents du travail, en plus des critères de recettes, de réduction des coûts et de qualité du service.

Axa aussi enrichit son accord, avec deux nouveaux critères liés à son activité (durée moyenne d’émission des primes et délai de paiement des sinistres), ainsi qu’un critère environnemental, à savoir le niveau de la qualité du tri sélectif.

Enfin, certains accords comportent des critères sociaux plus atypiques, comme le taux de participation au baromètre managérial, le taux d’emploi des travailleurs handicapés et le taux de réalisation des entretiens professionnels, trois critères choisis par l’Epic SNCF. Depuis 2014, Chronopost prend en considération le taux de réponse au baromètre social, et EDF la proportion de salariés ayant suivi une action prévention, sécurité ou santé… Critères qui seront renégociés dans les deux entreprises d’ici à fin juin.

Auteur

  • Nicolas Lagrange