Dans ce livre tout juste traduit en France, Klaus Schwab, le fondateur du forum de Davos, s’appuie sur les travaux de la dernière édition du forum mondial pour l’affirmer : la révolution des nouvelles technologies aura bien lieu. Pour lui, nous ne serions qu’aux prémices d’une déferlante sans précédent qui, entre robotique et évolution des technologies d’internet, va bouleverser l’économie mondiale, l’emploi et la politique. Un constat à prendre avec précaution comme toute vision futuriste, alimentée ici par les recherches américaines. Des travaux qui montrent un futur glaçant : possible remplacement de pharmaciens par des robots, audits d’entreprise réalisés par intelligence artificielle, voitures sans chauffeur à tous les coins de rue, d’ici à… 2025. Klaus Schwab est persuadé que le développement des plates-formes de travail numériques va nous conduire vers « une économie à la demande » et ce qu’il nomme l’émergence « d’un cloud humain » constitués d’indépendants, dont il faudra repenser le cadre social. Quant aux entreprises, elles devront se transformer, innover dans le travail collaboratif, car les futurs enjeux économiques reposeront sur le traitement marketing et la sécurisation des données. Selon le patron de Davos, cette révolution des technologies devrait créer moins d’emplois que la révolution industrielle. Avec l’automatisation, nombre de postes peu qualifiés (caissière, employés de centre d’appels) devraient tout simplement disparaître, au profit d’emplois très qualifiés. L’enjeu sera donc d’accompagner ces mutations, afin de ne pas aggraver les inégalités sociales.