Pour bien gagner sa vie dans une direction des RH, mieux vaut pratiquer un métier qui contribue à baisser les coûts de l’entreprise ou posséder des compétences rares. C’est ce qui ressort de l’étude annuelle de rémunération du cabinet de recrutement Robert Walters, publiée le 18 janvier.

« D’une manière générale, les entreprises investissent peu dans leur direction des RH, sauf dans certains nouveaux métiers, dans des métiers orientés business ou dans des compétences recherchées », explique Jean-Pierre Baudinat, senior manager en charge de la division RH chez Robert Walters. Ainsi, un DRH expert en droit social et capable de maîtriser des projets comme une fusion, ou capable de travailler avec les finances et le marketing sur la marque employeur, sera davantage valorisé. Idem pour un responsable paie capable de gérer des bonus, des primes, et de repérer des trop payés aux Urssaf. C’est également vrai pour un responsable recrutement qui, en plus d’encadrer une équipe de recruteurs, sait communiquer sur Internet sur la marque employeur, connaît le marché et va au-devant des candidats possédant les bonnes compétences. « On devrait alors plutôt parler de talent acquisition manager que de responsable recrutement », relève Jean-Pierre Baudinat.

Les comp & ben, par leur capacité à créer de la motivation et à réaliser des économies, tirent aussi leur épingle du jeu, de même que les responsables SIRH. Sur les métiers précités, Robert Walter prévoit des augmentations de 4 % à 7 % en 2017. À l’inverse, un juriste en droit social, métier technique, est moins valorisé.

À noter que l’étude a été réalisée à partir de la base de données de Robert Walters ; les salaires (fixe + variable) dans chaque fonction RH ont été calculés à partir de 150 à 250 retours d’expérience ; les rémunérations ci-dessous ne sont pas des salaires réels mais une moyenne entre le salaire proposé par les entreprises, les attentes des candidats et le salaire signé. Jean-Pierre Baudinat précise que son cabinet est mandaté sur des profils difficiles à trouver, des moutons à cinq pattes pour lesquels les entreprises sont prêtes à dépenser davantage.