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Bart Willaert directeur général de mastercard France

La semaine | L’interview | publié le : 17.01.2017 | Lydie Colders

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Bart Willaert directeur général de mastercard France

Crédit photo Lydie Colders

« Tous nos salariés dans le monde peuvent désormais télétravailler à temps plein »

Le 11 janvier, vous avez annoncé que votre groupe allait donner la possibilité à ses 12 000 salariés en France et à l’international de télétravailler à temps plein. Pourquoi être allé si loin ?

Nous avons l’habitude du télétravail. Depuis 2013, notre accord d’entreprise en France permettait déjà de télétravailler entre quatre et six jours par mois. Cette pratique existe également dans d’autres pays où nous sommes implantés, au Royaume-Uni, en Italie ou en Suède. Enfin, nos managers travaillent aussi sur des projets à distance avec des équipes à l’étranger. Étendre le télétravail à temps complet est une sorte de continuité logique. Depuis le 1er décembre 2016, notre accord d’entreprise et notre programme mondial permettent de télétravailler jusqu’à cinq jours par semaine. Il s’agit de mieux gérer l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Nos études montrent que nos salariés recherchent de l’autonomie et de la flexibilité dans leur travail. Nous leur faisons confiance et ne craignons pas les dérives.

Comment sa mise en œuvre va-t-elle s’organiser ?

Les salariés sont déjà équipés d’ordinateurs portables, avec des systèmes informatiques sécurisés. Les jours télétravaillés font l’objet d’un avenant au contrat de travail, et seront pris en accord avec le manager. Notre accord d’entreprise rappelle que les managers doivent respecter le temps du travail, et nous allons ouvrir une discussion avec les partenaires sociaux sur le droit à la déconnexion. Les managers sont aussi sensibilisés : nos formations en management comprennent un volet sur le travail à distance.

Vous avez aussi décidé d’allonger la durée du congé paternité…

Oui, notre programme mondial crée un congé paternité de huit semaines, fractionnable ou non. C’est une innovation en matière de parentalité, qui n’existe pas dans certains pays. Il sera financé par l’entreprise à hauteur de 100 % du salaire, et en France, complémentaire des 11 jours pris en charge par la Sécurité sociale. Le programme crée aussi un congé maternité de 16 semaines pour les salariées au niveau mondial, financé en tout ou partie par Mastercard selon la législation du pays. En France, cela ne change rien. Mais pour une salariée américaine, dont le congé maternité est plus court et peu ou pas rémunéré, c’est une avancée majeure.

Auteur

  • Lydie Colders