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Négociation : Dassault Aviation : le flop de l’accord de tri-annualisation du temps de travail

La semaine | publié le : 10.01.2017 | M.-M. S.

Ce devait être le premier texte phare signé dans le cadre de l’accord de l’UIMM permettant d’expérimenter la modulation de la durée du travail sur trois ans. Un dispositif offensif autorisé par la loi Travail*. L’avionneur, qui a enregistré une forte baisse de l’activité en 2016 sur ses Falcon, mais qui table sur une remontée en 2018 et 2019, grâce aux Rafale, avait engagé une négociation en ce sens, jusqu’au 15 décembre.

Désaccord sur les contreparties.

La direction envisageait de réduire le temps de travail en 2017 dans les cinq usines (2 000 salariés), soit une baisse horaire complétée par des congés, des formations, du prêt de personnel, etc., pour le remonter les deux années suivantes. Mais l’employeur a rompu le dialogue face aux contreparties demandées par les syndicats. La CFDT, notamment, réclamait une majoration de 30 % des heures excédentaires effectuées, et non récupérées, en période haute au-delà de 38 heures, alors que Dassault proposait 10 %. L’industriel aurait aimé, en pleine charge, un rythme de travail de 38 à 42 heures par semaine, peu précis pour ses interlocuteurs. Enfin la CFDT souhaitait qu’il organise un référendum et que cela soit mentionné dans le texte « On ne juge pas normal que la signature de la CGC, permette d’emporter un accord qui n’impacte pas les cadres », s’exclame un élu cédétiste. Au risque d’un PSE selon la direction !

* Voir Entreprise & Carrières n° 1318, du 3 au 9 janvier 2017.

Auteur

  • M.-M. S.