L’emploi dans le secteur de la banque (370 000 salariés) ne cesse de s’éroder depuis 2008. De 0,8 % à 1,5 % par an, estime Régis Dos Santos, président national du SNB/CFE-CGC. Avec un risque d’accélération. « Nous sentons arriver la rupture digitale et le déploiement de l’intelligence artificielle qui vont reconfigurer nos métiers et redimensionner les agences. Mais nous ne voulons pas que les entreprises prennent ce prétexte pour réaliser des coupes brutales dans les effectifs. » Le syndicat, prêt à accompagner le changement, émet trois revendications : laisser les conseillers-clientèle faire leur job de conseil – quitte à devenir expert sur un sujet – plutôt que d’être vendeur tous produits ; réfléchir à de fortes mesures de mobilité géographique et fonctionnelle ; miser sur la formation professionnelle, trop ciblée sur les techniques commerciales et la réglementation, au détriment de cursus diplômants.