Alors que les débats sont encore vifs dans les enseignes qui veulent élargir, ou introduire le travail dominical, le service statistique du ministère du Travail livre un bilan sur le sujet*. En moyenne, sur l’année 2015, 4,2 millions de salariés, soit 18 % de la population totale salariée, travaillent au moins un dimanche par mois, sur leur lieu de travail, à domicile ou ailleurs. Sans surprise, parmi les 12 % de salariés qui travaillent au moins de deux dimanches par mois, 64 % exercent dans les domaines de la sécurité des personnes et des biens, de la permanence des soins, et de « la continuité de la vie sociale », à savoir l’hôtellerie-restauration, les transports, le commerce, les activités culturelles ou de loisirs. Les employés sont le plus souvent mobilisés le jour du Seigneur (24 %), car ils forment le gros des bataillons du secteur des services ouverts ce jour-là. La propension à exercer le dimanche est plus élevée chez les femmes (19,4 % contre 17,6 % chez les hommes) et chez les jeunes (21 %). Le travail dominical se cumule presque toujours avec le travail le samedi, et souvent avec des horaires tardifs ou variables. Par ailleurs, certains métiers très autonomes incitent à bûcher les dossiers le dimanche (42 % des enseignants et 17 % des cadres).