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3 questions à… Faïruz Hasni

Acteurs | publié le : 03.01.2017 | Mathieu Noyer

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3 questions à… Faïruz Hasni

Crédit photo Mathieu Noyer

DRH depuis quelques mois du fabricant des produits préfabriqués en béton Rector-Lesage, psychologue du travail de formation, Faïruz Hasni, 35 ans, expose sur quelles bases elle va piloter l’application de l’“entreprise libérée” à ce groupe familial alsacien d’un millier de collaborateurs dont 850 en France.

Dans quel contexte RH arrivez-vous dans l’entreprise Rector-Lesage ?

La prise de fonction coïncide avec le début de mise en œuvre d’une nouvelle politique managériale, consécutive à un intense travail de deux ans sur la définition des valeurs du groupe qui s’est beaucoup développé, par l’interne ou par l’externe et à l’international, tout en gardant son actionnariat familial. Le projet d’entreprise qui en découle se décline en quatre axes réunis dans l’acronyme P.R.O.S : Pérennité par l’innovation et le progrès, entreprise Référente dans son métier, Organisation interne à consolider et Simplicité dans les relations.

Sur quelles bases la nouvelle politique managériale va-t-elle se mettre en œuvre ?

Nous allons la construire sur la notion d’entreprise libérée à laquelle tient notre directeur général, Pierre Laplante, qui puise dans sa culture canadienne un profond attachement au bien-être en entreprise. Pour cela, nous pouvons nous appuyer sur un premier baromètre social lancé fin 2015. Il a recueilli un très bon taux de participation de 73 % et sa conclusion la plus marquante est la suivante : 82 % des collaborateurs ont confiance en l’entreprise, mais 60 % ne savent pas dire vers quoi elle se dirige. Un fort développement de la communication d’entreprise avec mise en place d’un intranet, le développement de la remontée et du partage d’informations, la construction d’un langage commun aux managers dont la plupart sont d’abord des experts techniques, la montée de l’autonomie, des initiatives de type “Vis ma vie”, plus généralement la QVT (qualité de vie au travail) constituent quelques-uns de nos “chantiers”. Nous avons déjà avancé, la meilleure exploitation des entretiens individuels a par exemple permis de pourvoir en interne 14 postes sur 28 cette année.

En quoi votre parcours et votre formation vous aident-ils à jouer le rôle pilote que vous allez occuper dans l’“entreprise libérée” ?

Je confirme qu’en tant que DRH membre du comité de direction et du comité exécutif, j’ai bien reçu mission de piloter la démarche, et pas seulement de la mettre en œuvre. La question de la satisfaction – ou non ! – des collaborateurs est un peu mon fil rouge, je lui ai consacré mon mémoire de fin d’études en DESS d’ergonomie et psychologie du travail (université de Poitiers). Mais au lieu de me diriger vers le conseil en orientation professionnelle comme un certain nombre de psychologues du travail, j’ai d’emblée souhaité intégrer des services RH. Après un peu plus d’un an en cabinet de recrutement, mes postes successifs, à l’ANPE puis en entreprises du BTP (groupe Etex, Siniat l’ex-Lafarge Plâtres) et de l’industrie (les huiles moteur Motul) ont, de proche en proche, construit un profil que je pense assez polyvalent de développement RH, professionnalisation de la fonction, conduite du changement mais aussi de GRH très opérationnelle. Cette diversité me semble très utile au moment d’aborder le sujet, très vaste par nature, de l’entreprise libérée.

Auteur

  • Mathieu Noyer