L’Europe prend l’eau de toute part. Les peuples ont assez d’une politique décidée à Bruxelles, qu’ils ne contrôlent plus, sur fond de mondialisation, version en économie du “struggle for life” de Darwin. Les travailleurs des pays européens ont compris qu’ils pourraient faire partie des perdants. L’Europe, née d’un grand projet de paix et de prospérité, ne s’est pas révélée en mesure de défendre ses citoyens notamment du fait de l’ouverture à la concurrence en son sein des pays de l’Europe de l’Est. Pierre Moscovici, commissaire européen après avoir été ministre de l’Économie, reste fervent défenseur d’une union qui, dans son principe, devrait faire la force. Néanmoins, de sérieux aménagements lui semblent indispensables pour redonner une chance à cette idée généreuse.