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Transmettre son optimisme

La chronique | publié le : 13.12.2016 |

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Transmettre son optimisme

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Meryem le Saget conseil en entreprise

Tout individu,

membre d’une équipe ou d’un groupe, diffuse une certaine ambiance autour de lui à travers ce qu’il dit et la manière dont il se comporte. Il y a ceux qui sont joyeux, d’autres qui râlent tout le temps, des optimistes, des pessimistes… On pense souvent que c’est une histoire de tempérament. Et si c’était plutôt une pratique ?

Commençons par la différence entre optimisme et pessimisme.

L’optimiste regarde les problèmes comme ponctuels et passagers, le pessimiste généralise les difficultés et les croit permanentes. Un souci de circulation ce matin ? L’optimisme se dit que cela arrive et cherche sur son « appli géniale » le meilleur moyen d’éviter les bouchons. Le pessimiste peste en disant que c’est toujours pareil, et que la galère des transports empire de jour en jour.

Dans l’entreprise, la différence est notable.

Car la personne qui voit plutôt le verre à moitié vide va diffuser autour d’elle de l’aigreur et des pensées d’impuissance. Cette tendance à la négativité est contagieuse, elle va développer dans l’équipe un climat critique et morose. En revanche, celui qui voit le verre à moitié plein va davantage soutenir le moral de son entourage, alléger le quotidien et donner envie d’avancer. L’homme est un animal social, chaque geste, chaque parole a un effet sur le groupe.

En fait, nous sommes tous responsables

de la tonalité que nous dégageons. Est-on conscient de l’effet que l’on produit sur les autres ? Positif, stimulant, à l’écoute, en soutien ? Absent, transparent ? Sarcastique, toujours une petite critique à la bouche ? Ou encore râleur, victime, « traîne les pieds », chaque action semblant nous demander un effort surhumain ?

À partir de cet état des lieux

recueilli par le feedback d’autrui, chacun peut bâtir son plan d’action. C’est là que la pratique entre en jeu. S’entraîner à l’optimisme n’est pas se montrer naïf. C’est se donner comme principe de regarder ce qui va bien, reconnaître que la vie est une chance, et que chacune de nos paroles porte un potentiel. C’est « agir pour un mieux », pour soi comme pour les autres.

C’est vrai que parfois,

dans certaines situations, il est bien difficile de trouver du positif. Quand on se sent à bout émotionnellement ou physiquement, que rien ne semble aller comme on le voudrait, il faut aller puiser profondément en soi des raisons de croire en l’avenir ou en ce que l’on peut faire. Mais c’est important d’essayer. Il y a des cycles ; être vivant, ce n’est pas réussir tout le temps, c’est devenir chaque jour davantage la personne que l’on pourrait être, si on ne se laissait pas posséder par les circonstances. On peut être meurtri bien sûr – les émotions sont humaines – mais on ne se laisse pas détruire. On ne lâche pas.

À titre individuel, l’optimisme est un choix,

une pratique quotidienne et une manière de vivre. Un bon entraînement consiste à se demander chaque soir les trois choses que l’on a particulièrement appréciées au cours de sa journée. Puis on fait de même dans le présent, au moment où l’on vit les événements. Cette aptitude à discerner le positif requiert de l’attention, bien sûr, et l’envie personnelle de s’améliorer. Si chacun pratiquait ce regard constructif, la face du monde pourrait en être modifiée. Car le contenu de nos conversations fait naître le monde de demain. L’optimisme, une nouvelle forme de professionnalisme ?