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Fonction RH : La gestion des RH, facteur clé de la compétitivité

La semaine | publié le : 06.12.2016 | Marie-Madeleine Sève

La performance des entreprises ne dépend pas que du cadre réglementaire dans lequel elles évoluent ou des facteurs économiques extérieurs. Une GRH bien menée constitue un avantage concurrentiel, assure une étude.

GRH : “up” ; loi Travail : “down”. Ce sont deux tendances majeures relevées par le baromètre de la compétitivité RH que Randstad Inhouse Services et OpinionWay publient ce mardi(1). Près de la moitié des entreprises (42 %) estiment en effet que la GRH est un pilier de leur compétitivité, alors que 64 % jugent que la loi Travail ne l’améliorera d’aucune manière malgré les ambitions affichées par l’Exécutif. Une étude originale, riche d’informations dans un contexte où se profile un léger retournement de tendance. Alors que 33 % des entreprises ont vu leur compétitivité progresser en 2016 par rapport à 2016 (contre 7 % qui l’ont vu se dégrader), la GRH qui pilote le capital humain, notamment en matière de recrutement et de formation, est troisième sur le podium des leviers internes de compétitivité, derrière la stratégie commerciale (62 % des sondés) et l’innovation (50 %), et elle le reste pour l’avenir. C’est le secteur des services, gros employeur de main-d’œuvre, qui juge la GRH capitale (56 %) pour la performance de ses établissements, alors qu’elle l’est moins pour le BTP (49 %), et encore moins pour l’industrie (23 %).

Qualité du dialogue social.

Par ailleurs, la qualité du dialogue social ressort comme la pierre angulaire de la compétitivité de la politique RH, pour 66 % des répondants, en tout cas ceux qui se jugent eux-mêmes exemplaires sur le sujet, devant la maîtrise des coûts RH (62 %), la motivation et l’implication des salariés (56 %), la qualité du management (55 %) et la polyvalence (50 %), entre autres. « Ce résultat ne manquera pas d’interpeller à l’heure où tous les débats portent sur l’absolue nécessité de relever l’efficience du dialogue social dans les entreprises », commente François Béharel, président du groupe Randstad France. Un constat qui prend tout son sens dans une période où les entreprises jugent en demi-teinte les réformes menées par l’État depuis 2012, malgré les hardiesses législatives. Contre toute attente, c’est la loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale qui a, d’après 38 % des interviewés, joué le rôle le plus important pour améliorer leur compétitivité. Le second dispositif essentiel à leurs yeux, est le CICE (36 %), ensuite la loi Rebsamen (29 %), puis la loi Macron (27 %). A contrario, la perspective de l’application de la Loi Travail n’attire guère l’enthousiasme. Les deux tiers des entreprises ne se font pas d’illusions sur ses effets positifs.

Enfin, la flexibilité est considérée par 87 % des entreprises, comme un enjeu crucial. En cas de baisse d’activité, les moyens les plus usités sont la formation des salariés, plébiscitée par 67 % des entreprises comme un outil de flexibilité interne, suivi de l’arrêt des CDD (66 %), de celui des contrats d’intérim (64 %), et de la réaffectation des salariés sur plusieurs postes (62 %).

1) Enquête réalisée par OpinnionWay du 29 août au 20 septembre auprès d’un panel représentatif de 600 entreprises du secteur privé de plus de 100 salariés

Auteur

  • Marie-Madeleine Sève