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Édito

L’autre handicap

Édito | publié le : 06.12.2016 | Guillaume le Nagard

Dépression sévère, bipolarité, schizophrénie… Ces maladies figurent au rang des troubles psychiques qui ont été reconnus pour la première fois comme une composante du handicap par la loi de 2005. Et qui sont la deuxième cause d’arrêt maladie et la première cause d’invalidité pour les salariés, mais aussi représentent un des principaux freins à l’activité pour les demandeurs d’emploi.

La méconnaissance des troubles psychiques et les idées reçues qui leur sont associés restent la règle dans le monde du travail. Et il est vrai que le dossier est délicat : ils se caractérisent notamment par des difficultés de relations aux autres et à mobiliser des capacités intellectuelles demeurées intactes. Et ce, avec une variabilité et une évolution dans le temps qui nécessitent un accompagnement spécialisé et individualisé de long terme.

Un tableau clinique qui s’inscrit difficilement dans le fonctionnement normé de l’entreprise moderne. Mais des employeurs se donnent pourtant les moyens d’intégrer des salariés victimes de handicap psychiques. Ce sont des pionniers, mais tous seront concernés : ces troubles touchent un quart de la population, selon l’OMS. Et les cas se multiplient. Autre argument, ils affectent souvent des personnes très diplômées. Une particularité à prendre en compte dans l’élaboration d’une politique globale pour des entreprises qui, soumises à l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés, se heurtent généralement à la pénurie de profils qualifiés. En contrepartie, ces emplois accompagnés offrent une véritable chance de reconstruction à ces salariés, le travail ayant un intérêt thérapeutique majeur, permettant de construire la confiance et de retisser le lien social.

Auteur

  • Guillaume le Nagard