Chaque fois qu’il est question de management interculturel – c’est-à-dire de plus en plus souvent à mesure que progresse la mondialisation –, il est question de comprendre l’autre. Selon le principe héraclitéen que nous sommes la mesure de toute chose, nous nous prenons toujours comme repère de normalité pour étudier les divergences d’autrui. Le parti pris d’Éric Schmoll, ethnologue de formation est différent. Certes, il importe pour lui de comprendre que d’autres personnes dans d’autres cultures peuvent se comporter différemment de nous. Non pas cependant parce qu’il faudrait à jamais nous prendre pour repère de l’universel mais, au contraire, pour comprendre qu’à l’instar de tout un chacun, notre culture est particulière. L’examen de cette relativité des cultures n’empêche pas l’auteur de dessiner de grandes catégories qui permettent de s’y retrouver dans ce qui peut quelquefois ressembler à un magma culturel. Et qui dit possibilité de s’y retrouver dit aussi possibilité de rejoindre les autres dans une action commune : patrilinéaires, matrilinéaires, chasseurs, cueilleurs, éleveurs, mangeurs de porc, d’insectes ou de grenouilles, unissons nous ! La tâche en sera facilitée.