Il s’agit d’un travail d’analyse sur l’appropriation du Perco par les salariés, dont la 1^re édition a été réalisée en 2013. L’étude porte sur les données anonymisées d’un panel clients proposant un Perco au 31 décembre 2015 : d’une part, 71 grandes entreprises (GE) représentant 385 000 salariés adhérents au dispositif, d’autre part 416 entreprises de taille intermédiaire* (ETI), soit 115 000 porteurs. Elle permet d’élaborer des benchmarks et fait l’objet de restitutions individuelles. Un moyen, pour les DRH, de jauger l’efficacité de leur politique en la matière. Ce qui peut, par exemple, les amener à mettre en place un abondement plus incitatif, à accentuer la communication sur les avantages sociaux, ou encore à faire preuve de davantage de pédagogie à l’égard de certaines classes d’âge.

Dans les ETI, les avantages sociaux sont un choix stratégique et leurs composantes font l’objet d’une communication plus poussée. Dans les grands groupes, le Perco n’est qu’un dispositif parmi d’autres dans un catalogue d’avantages déjà très fourni. On le voit dans l’étude : le taux de souscription au Perco atteint désormais 43 % dans les ETI – c’est deux points de plus que dans les GE. Et les niveaux de versement annuel moyen convergent pour atteindre environ 1 400 euros. Ce qui représente une progression de 55 % pour les ETI. Le montant moyen du capital constitué par les porteurs s’élève à 4 538 euros dans les ETI, en hausse de 23 %, et à 8 298 euros dans les GE, en hausse de 14 %.

Pour cerner les effets de la loi Macron, nous avons mené une étude complémentaire sur le 1^er semestre 2016 par rapport au 1^er semestre 2015 : elle montre une augmentation de 12 % du versement moyen sur le Perco dans les ETI, et de 22 % dans les GE. Et ces sommes sont affectées à 35 % dans la gestion pilotée – devenue l’option par défaut du Perco –, contre 25 % en 2015. Plus globalement, on peut dire que le Perco est devenu populaire, avec une progression de 5 % du taux de souscription entre 2013 et 2015. Il est connu et reconnu comme un dispositif permettant de se constituer une épargne longue. C’est aussi un outil de plus en plus plébiscité par les jeunes salariés.