Publiée le 21 novembre par SocialAdvisor, réseau social des entreprises sur la RSE et la qualité de vie au travail et Mozart Consulting, cabinet conseil sur les problématiques de capital humain et de RSE, une étude démontre le lien entre pilotage de la performance RSE et performance économique globale de l’entreprise. « Si la RSE est importante pour les entreprises, elle doit l’être autant que leurs objectifs économiques », assure Victor Waknine, président de Mozart Consulting. Cet engagement ne peut donc se limiter au seul respect des obligations réglementaires de la loi Grenelle II (article 225) qui leur impose de publier un reporting extra-financier. Pour piloter leur performance sociale et sociétale, les groupes les plus avancés déploient des indicateurs objectifs, fondés sur des données tangibles et chiffrées, indispensables aux plans de progrès, indiquent les auteurs de l’étude.

Un « Social Advisor Index » (SAI) a été calculé à partir des informations publiées dans le document de référence 2015 des sociétés du CAC 40*. Il mesure la présence d’indicateurs chiffrés parmi les 35 critères du référentiel Grenelle 2 – 26 critères sociaux et 9 critères sociétaux – et n’intègre pas les critères environnementaux.

Un classement des entreprises selon 4 profils a été élaboré, sur la base de l’analyse de leur document de référence : les « responsables » qui chiffrent les critères exigés par la loi Grenelle II et les publient, les « attentifs » qui les chiffrent mais ne publient pas tous les critères, les « conformes » qui publient mais ne chiffrent pas toujours les critères, les « passifs », qui ne pilotent pas leur engagement RSE à partir des critères chiffrés.

Dans le premier profil, on retrouve par exemple PSA, qui a le meilleur indice et chiffre tout, sauf un critère. Dans ce groupe figurent aussi L’Oréal, Air Liquide, Saint-Gobain, Schneider Electric, EDF, Vinci … Les passifs, eux, peuvent afficher entre 13 et 21 critères manquants. Dans ce groupe figurent par exemple : Safran, Orange, Danone, Engie, etc.

Les entreprises dont le pilotage RSE est le plus abouti ont une performance économique supérieure à la médiane du CAC 40 (mesurée par le ratio EBIT/chiffre d’affaires). Plus précisément, « dans le groupe des entreprises responsables, nous avons constaté que six sur dix affichaient une performance économique au moins de 12 % supérieure aux entreprises des autres profils », affirme Victor Waknine.

L’étude prend en considération 38 entreprises, deux entreprises n’ayant publié aucun critère RSE (Lafarge et ArcelorMittal).

Le baromètre RSE 2016 sur le reporting extra-financier des entreprises cotées publié par Mazars constate une « innovation limitée dans la structuration des rapports de gestion, avec néanmoins un recentrage progressif des publications sur les enjeux matériels des entreprises ». L’étude conclut à une pratique minoritaire s’agissant de la publication d’objectifs chiffrés et à une transparence accrue… mais pas sur tous les sujets. Point plus positif : 79 % des sociétés retenues n’ont fait l’objet ni d’observation ni de réserve dans leur rapport de vérification.