Le programme #JobsForAll-Révélons Tous Nos Talents a été lancé, ce 14 novembre à Paris, par l’ambassadeur des États-Unis Jane D. Hartley. L’objectif ? Aider les jeunes diplômés de bac + 3 à bac +5, issus de territoires défavorisés en France, à intégrer de grandes entreprises où ils peinent à décrocher un emploi, pour cause de discrimination ou d’autocensure. Financé par le département d’État américain, via la fondation JP Morgan en France (le budget reste tu) il prévoit le recrutement de 200 jeunes stagiaires ou alternants d’ici à mai 2017 par 24 entreprises « iconiques », dont une majorité de filiales françaises de sociétés américaines (American Express, Coca Cola, General Electric..), aux côtés de LVMH ou L’Oréal. La mise en œuvre est confiée au cabinet expert en diversité, Mozaïk RH, qui a reçu les offres, et présélectionne 500 candidats et les mettra en relation avec les entreprises lors de trois journées dédiées, à l’ambassade. « La diversité est une priorité de la politique intérieure du président Obama, rappelle Jane D. Hartley, car elle est source de dynamisme et de compétitivité. Ce programme pilote en France s’inspire de programmes similaires qui fonctionnent aux États-Unis. » Une initiative qui n’étonne pas Stéphane Carcillo, économiste et professeur affilié à Sciences-Po, qui travaille sur ces sujets(1). « Depuis des années, les États-Unis s’intéressent aux jeunes de nos quartiers pour y repérer des talents, et soigner leur image. Et ils aiment bien le mélange public-privé qu’ils pratiquent là-bas depuis longtemps, à tous les échelons – fédéral, état, ville– à destination des jeunes en difficulté. Avec succès ! »