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La semaine

Rémunération globale : L’épargne salariale plébiscitée dans les PME

La semaine | publié le : 15.11.2016 | Hélène Truffaut

Dynamisés par la loi Macron, mais encore peu répandus dans les petites structures, les dispositifs d’épargne salariale ont la faveur des salariés.

Pour sa 6e édition, publiée le 8 novembre, le Baromètre annuel* du Club de l’épargne salariale-Harris Interactive s’est focalisé sur les petites PME, cible privilégiée des mesures visant au développement de l’épargne salariale (ES) voulu par la loi Macron. La marge de progression est conséquente : seuls 29 % des dirigeants proposent un dispositif d’ES ; et 22 % des salariés interrogés déclarent bénéficier d’un tel dispositif.

Perception favorable

Cet à-côté est perçu de manière très favorable par les intéressés : 88 % des bénéficiaires – 98 % des investisseurs actifs – s’en disent satisfaits. Et les deux tiers (67 %) de ceux qui n’y ont pas accès – 81 % chez les cadres – aimeraient disposer de cet avantage.

Bonne nouvelle pour les salariés : un quart des dirigeants (24 %) ne proposant pas d’ES envisagent de mettre un dispositif en place à court terme. Un projet qui concerne notamment le secteur des services (35 %) et les entreprises d’au moins 10 salariés (44 %). Et qui se concrétiserait majoritairement par un PEE-PEI (33 %), les autres options citées étant l’intéressement (27 %), la participation (19 %), un 83 (16 %), l’actionnariat salarié (14 %) et un Perco-PercoI (9 %).

Quelle perception les salariés ont-ils de l’ES pour le financement de la retraite ? Les PEE et les Perco sont jugés efficaces par 64 % des sondés, qui préfèrent néanmoins les articles 83 (69 %), l’assurance-vie (71 %) et l’immobilier (77 %). Parmi les seuls bénéficiaires, les dispositifs d’épargne d’entreprise reprennent nettement l’avantage, avec 86 % d’opinions positives, à égalité avec l’immobilier. Les chefs d’entreprises sont sur la même longueur d’onde (86 % d’opinions positives dans les entreprises équipées).

Parmi les salariés bénéficiaires, l’ES est d’ailleurs la première source effective d’épargne retraite (à 58 %), devant les placements personnels (46 %). Et seul un salarié sur 10 n’épargne pas pour sa retraite, contre près de 4 sur 10 chez les non-bénéficiaires.

Autre enseignement de l’étude : plus d’un salarié sur deux (54 %) souhaiterait voir se généraliser l’épargne salariale dans toutes les entreprises – quand 8 patrons sur 10 veulent en rester maîtres. Et ils sont encore plus nombreux (entre 8 et 9 sur 10) à percevoir l’intérêt de ces dispositifs : avantages sociaux et fiscaux, notion de partage du profit…, et à souligner leur impact RH, en termes d’image, d’engagement des équipes et de cohésion sociale. La moitié des dirigeants émettent cependant des réserves sur la facilité de gestion des dispositifs.

L’étude indique enfin qu’en dépit d’un sérieux déficit de connaissances sur les nouvelles dispositions Macron du côté tant des salariés que des employeurs, leurs effets apparaissent comme plutôt positifs. Elles inciteraient ainsi 48 % des entreprises à développer l’ES. Mais 40 % des patrons soulignent l’insuffisance de leur capacité financière et 26 %, la nécessité de nouvelles incitations fiscales.

* Études ciblées sur des structures de 1 à 49 salariés, menées en septembre auprès de deux échantillons représentatifs de 400 salariés et de 150 chefs d’entreÈprise (ou RRH ou DAF).

Auteur

  • Hélène Truffaut