Après avoir publié, en septembre, les actes de son colloque “Designer l’entreprise 2020”, organisé le 20 mai, le Cigref, groupe d’échanges et de réflexions qui rassemble plus de 130 grandes entreprises, a publié un nouveau rapport : le « collaborateur 2020 » : son profil, ses compétences, quelle politique pour l’attirer et le garder.

Laurent Stricher, directeur général adjoint systèmes d’information de Pôle emploi et pilote du groupe de travail compétences numériques et gestion des talents au sein du Cigref, l’affirme : « Le numérique bouleverse les formes de management et l’organisation du travail, qui reposent de plus en plus sur la confiance, le partage du sens et la collaboration entre les individus. Les conditions de travail doivent être repensées à l’aune du bien-être au travail, avec une question centrale concernant la gestion du temps, et celle de l’intégration et de la préservation des nouvelles générations. »

Dans ce contexte, estime le Cigref, il est crucial pour les entreprises de s’interroger sur les profils et compétences dont elles auront besoin demain « pour continuer d’exister », les métiers émergents, ainsi que sur la mise en place d’une politique d’attractivité et de rétention des talents appropriée. Des questionnements qui, au-delà de la seule fonction informatique (SI), concernent tous les métiers de l’entreprise, avec l’apparition de « profils hybrides, à mi-chemin entre le SI, le métier et le marketing ».

Le rapport (téléchargeable sur : www.cigref.fr) liste donc 15 métiers émergents ou en forte évolution dans les DSI et à la périphérie et identifie, sur la base de retours d’expérience, un certain nombre de bonnes pratiques RH. Selon Laurent Stricher, les entreprises ne peuvent de toute façon plus compter sur les ESN (entreprises de services du numérique, ex-SSII) pour les alimenter en compétences numériques ad hoc. « Il va falloir anticiper pour faire des recrutements ciblés à l’extérieur et former en interne à ces nouveaux métiers », prévient-il.