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Sur le terrain

Prévention : Faun Environnement mobilise sur la sécurité grâce à la certification

Sur le terrain | publié le : 25.10.2016 | Véronique Vigne-Lepage

La PME ardéchoise Faun Environnement a choisi de s’appuyer sur le formalisme de la certification OHSAS 18001 pour impliquer ses salariés dans l’amélioration de la sécurité au travail.

Le fabricant de bennes à ordures ménagères et autres matériels de propreté Faun Environnement (du groupe Kirchhoff), implanté à Guilherand-Granges, en Ardèche, a décidé, en 2014, d’améliorer la sécurité au travail de ses 300 salariés. Il a choisi pour cela de viser la certification OHSAS 18001, relative au management de la santé-sécurité au travail.

Une démarche structurée

« Il n’y a pas eu de déclencheur particulier, assure Géraldine Caclin, DRH. Simplement, nous estimions que notre moyenne de vingt accidents du travail par an était trop haute. Il est compliqué d’impliquer les salariés sur la sécurité. Aussi, nous avons pensé que la certification nous aiderait à le faire et à avancer sur le sujet, grâce à une structuration de la démarche ». Estimant central d’impliquer en premier lieu l’équipe de direction, la DRH a proposé de commencer, fin 2014, par une journée de formation de l’encadrement de premier niveau aux enjeux et à la méthodologie de certification. Animée par un consultant extérieur, celle-ci a été suivie d’une autre, destinée à l’encadrement intermédiaire.

Le responsable QSE (qualité sécurité environnement) a, lui, été chargé d’identifier les dangers potentiels et de vérifier, pour chacun d’eux, si Faun Environnement contrôle régulièrement qu’elle respecte la réglementation (mesures du bruit, de l’exposition aux produits chimiques, aération et ventilation des locaux, etc.). Il a par ailleurs assuré, pour tous les salariés, des demi-journées de sensibilisation aux risques présentés dans le document unique – lui-même revu et renforcé. Il avait au préalable passé en revue les 300 postes de travail, afin d’adapter la formation aux réalités de chacun (prévention des TMS, des risques de chute, du risque explosif, etc.).

Des référents sécurité

Un audit de certification « à blanc » a permis de définir quelque 140 actions nécessaires pour un bon management de la sécurité. Ce plan a été mis en œuvre en 2015.

« Certaines actions sont minimes, précise Géraldine Caclin. Mais parmi les plus importantes figure le renforcement du rôle des référents sécurité. » Il s’agit de salariés assurant cette mission en complément de leur poste. Il en existe un par module autonome, c’est-à-dire par équipe de travail. Le responsable QSE a réexpliqué leur rôle aux référents, qui s’étend de la vérification du port des EPI à la sensibilisation des intérimaires et des nouveaux opérateurs. Lors des réunions quotidiennes des équipes, ils animent aussi la recherche de solutions à des problèmes de sécurité, reviennent sur un accident du travail récent ou diffusent des « flashs sécurité » communs à toute l’entreprise.

En parallèle, Faun Environnement a formalisé ses procédures d’analyse des accidents du travail et des incidents bénins. « L’analyse n’était pas toujours réalisée par la même personne, ne donnait pas systématiquement lieu à des suites, commente Géraldine Caclin. Désormais, une personne spécialement affectée à cela réalise un état précis de l’accident et de ses causes, décide d’un plan d’action et suit sa mise en œuvre. » Toutes ces procédures sont écrites, comme le veut la certification qualité (ISO 9001) de l’entreprise. Ainsi, en tant que pilote des processus RH, Géraldine Caclin a écrit ou réécrit, avec le responsable QSE, les documents d’accueil des nouvelles recrues, et ceux de suivi des formations sécurité obligatoires (Caces, etc.).

« Ce formalisme nous permet d’impliquer tout le monde », estime la DRH, qui se félicite d’avoir vu le nombre de jours perdus pour accidents divisé par 2,5 entre fin 2013 et fin 2015. « Mais il faut rester vigilant, constate-t-elle. En 2016, nous n’avons eu aucun accident en début d’année, mais plusieurs, coup sur coup, en juillet. Notre démarche est un chemin. D’ailleurs, la certification devra être renouvelée dans trois ans ».

Auteur

  • Véronique Vigne-Lepage