Historiquement, l’Opca était axé sur les métiers des transports, puis s’est ouvert à d’autres secteurs professionnels, tels que les agences de voyage et de tourisme, soit neuf secteurs aujourd’hui. La propreté est arrivée le 1^er janvier 2015, avec 9 000 entreprises, 430 000 salariés (250 000 ETP) pour une collecte de 64 millions d’euros en 2013, et une obligation conventionnelle de 0,5 % de la masse salariale pour les entreprises de plus de 10 salariés. Une dixième branche, celle des distributeurs conseils hors domicile (DCHD) va nous rejoindre au 1^er janvier 2017.

Offrir aux entreprises des branches adhérentes des services adaptés à leurs besoins respectifs et de qualité est la priorité. Ces entreprises ont accès à un portail de services dédié qui répond à leurs questions sur le recrutement, la formation et l’organisation. Les services sont adaptés à chaque branche. Celle des agences de voyage par exemple est demandeuse de diagnostics compétences/emploi. La CPNE des transports routiers de marchandises souhaite des réponses formation dans le cadre de l’Adec Transports routiers et activités auxiliaires. Pour le Transport collectif de voyageurs, nous avons réalisé un guide du recrutement. Ce portail entreprises cible le plus finement possible les réponses aux entreprises en fonction de leur effectif, de leur secteur professionnel et de leur localisation notamment. Et pour affirmer la qualité de services, l’Opca sera certifié ISO 9001 à la fin de cette année.

Collecter la taxe d’apprentissage est un point fort indéniable, car cela permet de soutenir et de financer l’alternance, qui est un des objectifs majeurs des partenaires sociaux qui pilotent l’opca. 5 000 apprentis sont présents dans nos branches. Le premier employeur d’apprentis est le transport, le second la propreté. Nous désapprouvons fortement la disposition de la loi Travail qui va permettre à deux régions volontaires d’affecter les fonds libres des Octa. Cette disposition met en péril des années de travail entre nos branches et les outils d’apprentissage sectoriels en région, mais aussi avec les lycées dans le cadre de notre convention avec l’Éducation nationale, convention qui est totalement en lien avec les besoins des entreprises. Il va falloir intensifier le dialogue avec les deux régions retenues, dès que leur nom sera connu, pour leur expliquer nos besoins. Mais, nous n’excluons pas de mettre en place une stratégie pour expliquer aux entreprises de nos branches ce qu’elles peuvent faire pour maintenir le niveau de financement des écoles et centres d’apprentis avec lesquels elles ont l’habitude de travailler.

Les 20 Opca viennent d’arrêter collectivement une liste de 21 indicateurs qui permettront aux organismes de formation de respecter, à compter du 1^er janvier 2017, les six critères de qualité fixés par le décret du 30 juin 2015. Ce chantier de définition d’un socle commun d’indicateurs, auquel les Fongecif ont été associés, a été lancé il y a un an par le FPSPP et soutenu par le Copanef. Chaque indicateur est accompagné d’“éléments de preuves” que les organismes de formation devront fournir pour attester de leur conformité aux critères imposés par la loi et le décret. Dans le prolongement de ce travail, les conseils d’administration des Opca sont en train de valider la constitution d’un GIE technique inter-financeurs qui portera une base de données*. Ce travail en commun est une grande nouveauté dans le milieu des Opca. Il nous reste désormais à communiquer plus largement dessus et à informer les organismes de formation.