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Sur le terrain

Intégration : L’étonnement des recrues d’oxalide source d’agilité

Sur le terrain | publié le : 18.10.2016 | Thierry Butzbach

À l’issue de leur premier mois d’intégration, les nouveaux salariés doivent rendre un « rapport d’étonnement » sur tout ce qui les a surpris dans l’organisation et les pratiques de la société informatique. Qui s’appuie sur ces remarques pour améliorer ses compétences métier comme ses processus RH.

Scruter l’entreprise d’un œil neuf. La société parisienne d’hébergement et d’infogérance Oxalide (80 salariés) utilise le regard frais de ses nouvelles recrues pour progresser. Les trois ou quatre informaticiens qui rejoignent l’entreprise chaque mois sont invités à délivrer un « rapport d’étonnement » à l’issue de leurs premières semaines d’intégration.

« Avant de s’imprégner de la culture d’entreprise, le premier mois est celui où l’on est surpris par sa façon de faire. L’objectif est d’en profiter pour analyser nos forces et nos faiblesses, confie Sophie Obolensky, la DRH depuis deux ans. Dans le secteur des nouvelles technologies, nous sommes en perpétuelle évolution, et ces retours sont précieux pour améliorer les compétences techniques de nos équipes, qui doivent sans cesse progresser, mais aussi notre organisation et le management. »

Pour éviter qu’un nouvel embauché soit désarmé à son arrivée, Oxalide lui concocte un calendrier chargé. L’agenda est détaillé sur le réseau social de l’entreprise (basé sur le logiciel Confluence de l’éditeur Atlassian), qui sert à créer du lien avec les autres salariés.

Durant les deux premières semaines, le recruté n’est pas très productif : il fait le tour de l’entreprise et rencontre le plus possible de collègues, avec un passage obligé dans les différents services. Un emploi du temps qui comprend la présentation des diverses méthodologies et des outils, des réunions de sensibilisation aux bonnes pratiques, les premières formations internes… Les ingénieurs informatiques fraîchement embauchés vont même jusqu’à accompagner les commerciaux en prospection lors des rendez-vous en clientèle. « Tout est mis en œuvre pour décloisonner les services et éviter les futurs clivages. C’est un gage de cohésion des équipes », indique la DRH.

Nouveaux cursus de formation

Mise en place depuis un an, cette pratique a déjà permis de nombreux changements. À commencer par l’incorporation de nouveaux cursus dans le catalogue interne de formation. Normal : l’expertise technique est au cœur du métier d’Oxalide, et tout va très vite dans les technologies du Web.

En plus des sessions classiques chez les éditeurs, chaque formation est mise en pratique en interne avec les méthodes et les architectures utilisées par l’entreprise. La SSII favorise également l’accès à des rendez-vous moins académiques mais néanmoins incontournables – conférences techniques, meet-up… –, qui favorisent la capacité à s’autoformer dans un univers en perpétuelle évolution.

Du point de vue managérial, les rapports d’étonnement ont également conduit à la mise en place d’un système de parrainage. Les rushs, l’investissement dans le travail, les challenges techniques, les collaborations en cours peuvent créer une barrière avec l’équipe qu’un nouveau collaborateur aura du mal à franchir seul, explique-t-on chez Oxalide. Véritable référent désigné sur la base du volontariat, le parrain a pour mission de se rendre disponible afin de répondre à toutes les questions que ne manquera pas de se poser l’intéressé – même les plus incongrues – afin de favoriser son intégration dans sa nouvelle équipe. Un moyen, aussi, de prolonger les rapports d’étonnement en invitant certains salariés de plus ou moins longue date à considérer l’entreprise à travers les yeux d’un nouvel arrivant.

Auteur

  • Thierry Butzbach