Uber : il y a les inconditionnels et les autres. Mais rien n’empêche d’être un inconditionnel du service en tant que client et farouchement hostile au système comme salarié. La plate-forme Uber a fait couler tant d’encre qu’elle est devenue un nom commun emblématique de l’époque, représentant les deux faces contradictoires de l’incidence des nouvelles technologies sur l’économie et sur la société. L’une opposée à l’autre, le consommateur au travailleur. Entre rêve d’une vie bon marché et réalité d’un emploi qui fond comme neige au soleil, la perplexité est de mise : que nous réserve l’avenir ? Quel Eden ou quel cauchemar ? Toujours plus de services pour tous ou un emploi si précaire et mal payé qu’il ne nous permettra pas même de financer les produits et services low cost que nous font miroiter les technologies ?

Les auteurs, spécialistes de l’entrepreneuriat, ont interrogé les acteurs de la nouvelle économie pour mieux explorer les promesses d’une société robotisée et transhumanisée et nous en faire anticiper les risques. La vérité est certainement à mi-chemin entre les rêves les plus fous et les angoisses apocalyptiques. Au fond, malgré les progrès technologiques ultrarapides qui chahutent nos repères, l’avenir continue de nous appartenir pour peu que nous gardions la main sur les finalités de la technique, c’est-à-dire prenions le temps d’y réfléchir, ce qui n’est pas forcément gagné ! Nous avons un besoin plus urgent d’humanité.