L’entreprise est moins inclusive pour les femmes et pour les personnes affichant leur religion, selon un sondage du Medef. Les femmes craignent davantage d’être discriminées ; il est plus difficile de progresser lorsqu’on affiche un signe religieux. Telles sont les deux principales conclusions du Medef, selon le baromètre de la perception de l’égalité des chances en entreprise* publié le 6 octobre. Comme l’année dernière, 41 % des salariés craignent d’être discriminés dans leur propre entreprise, principalement en raison de leur âge (36 %), beaucoup plus rarement en raison de leur origine (5 %). Mais les femmes sont moins sereines (47 % craignent d’être discriminées ; + 4 points par rapport à 2015) que les hommes (37 % ; stable). Pour les auteurs de l’étude, « ce n’est pas tant le genre que l’âge » qui explique ces résultats. « À mesure que les entreprises progressent sur la question du genre, hommes et femmes semblent cristalliser leurs peurs d’être discriminés sur les mêmes sujets : l’âge, le diplôme et l’apparence physique », avancent-ils. Autre évolution : le recrutement, l’affectation à un poste en front office, la promotion sont perçus comme plus difficiles pour les personnes portant un signe religieux que pour, par exemple, une femme, un homosexuel ou une personne noire.

Par ailleurs, 56 % (-5 points) des salariés estiment qu’il est facile d’aborder la question religieuse et 15 % que le port de signes « très visibles » perturbent l’ambiance de travail. Le Medef renvoie aux managers le soin d’assurer l’égalité des chances tout en répondant à la demande des salariés d’une pratique religieuse discrète.