logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

La semaine

Illettrisme : Débat autour de l’avenir de l’ANLCI

La semaine | publié le : 04.10.2016 | Laurent Gérard

Le débat sur la politique de lutte contre l’illettrisme et l’avenir de l’agence nationale qui en a la charge, l’ANLCI, s’envenime. Le 23 septembre, dans la revue de l’Afpa, Débat formation, Thierry Lepaon, ex-secrétaire général de la CGT et rapporteur d’une mission de préfiguration sur la construction d’une future Agence nationale de la langue française et pour la cohésion sociale, préconise de ne pas maintenir le groupement d’intérêt public ANLCI et d’en faire un service de la future agence afin d’impulser une politique nationale.

Divergence de vues.

L’ANLCI et son personnel, qui ont eu l’information par la presse, alors que le rapport n’est pas encore remis au Premier ministre, qui devra arbitrer, ne partagent pas ce point de vue et questionnent la nature de la politique : doit-elle être descendante ou montante ?

L’ANLCI ne gère pas de crédits d’intervention ni ne se substitue aux professionnels. Elle coordonne des moyens éclatés et fédère des décideurs et des acteurs aux sensibilités et responsabilités différentes, qui acceptent de se rassembler sous son impulsion : pouvoirs publics nationaux, conseils régionaux, collectivités locales, associations, entreprises, syndicats, bénévoles et salariés. Selon l’ANLCI, une organisation pyramidale descendante détruirait cette dynamique de coopération, et instaurer une agence de distribution de moyens reste une vision des politiques publiques d’un autre temps, qui dépossède ceux qui peuvent et doivent agir. Selon une enquête IVQ Insee-ANLCI, grâce à sa méthode de travail, l’illettrisme des adultes a été réduit de 20 % entre 2004 et 2012.

Auteur

  • Laurent Gérard