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Antoine Godbert président de l’association euro App’

La semaine | L’interview | publié le : 27.09.2016 | L. G.

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Antoine Godbert président de l’association euro App’

Crédit photo L. G.

« L’Europe de l’apprentissage prend vie »

Les 20 et 21 septembre se sont déroulés à Bruxelles des travaux initiés par l’association Euro App’, qui vise la création d’une Europe de l’apprentissage, un Erasmus pour apprentis(1). Qu’en est-il ressorti ?

Martin Schulz, président du Parlement européen, et Jean Arthuis, président de la commission des budgets, ont apporté leur soutien à cette idée forte. De plus, Michel Servoz, à la tête de la direction générale de l’emploi de la Commission européenne, a annoncé une rallonge budgétaire de 200 millions d’euros sur les actions de mobilité professionnelle, dont l’Europe de l’apprentissage est un des leviers. Ce projet bénéficie à ce jour d’un soutien financier de 1,8 million d’euros de la Commission européenne. Une enveloppe de 78 200 euros sera allouée pour l’accompagnement de la mobilité des premiers apprentis d’octobre 2016 à juin 2017. Ces fonds seront utilisés exclusivement pour la formation des apprentis pendant la mobilité à l’étranger, la préparation linguistique et, éventuellement, pour combler les déficits de certains pays en termes de couverture sociale. Une demande d’extension de l’expérimentation est déjà déposée auprès de la Commission européenne.

Quel sera le nombre de ces premiers apprentis, et que vont-ils faire ?

Ils s’agit de 145 apprentis, dont 75 Français ; 95 % d’entre eux seront de niveau V et IV. Chaque apprenti suivra sa formation pendant six à douze mois consécutifs à l’étranger. La première année d’expérimentation aura pour objectif principal d’identifier les problèmes et sera la référence pour un élargissement du projet, qui démarrera en septembre 2017. L’expérimentation pourra être reconduite jusqu’en 2020, pour être ensuite pérennisée.

Quel est le calendrier de cette construction de l’Europe de l’apprentissage ?

Dans les semaines à venir, la commission éducation et culture se réunira pour définir comment elle l’accompagnera au mieux. En décembre, les acteurs de l’expérimentation et les services européens feront un point d’étape, et définiront comment pourrait s’inscrire cette opération sur le long terme, dans la programmation financière 2014-2020.

Ce projet est important, car les jeunes non étudiants ne sont pas les premiers soutiens de l’Europe. Il faut lever les obstacles multiples, techniques et culturels, qui causent leur désarroi. Des réponses rapides sont attendues, mais c’est aussi un chantier à quinze ans.

1) Lire Entreprise & Carrières n° 1303, p. 21.

Auteur

  • L. G.