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Édito

Alternance : le regain

Édito | publié le : 20.09.2016 | Guillaume le Nagard

La France regarde toujours avec envie son voisin allemand, qui fait de l’alternance une voie d’excellence et l’un des piliers de son marché du travail pour les jeunes. Tout le contraire de l’Hexagone, où la formule peine à se défaire de son image de voie secondaire et où les rangs des apprentis (380 000 en 2015) sont trois fois et demi moins fournis qu’outre-Rhin. Le volontarisme des dirigeants français, imposant un quota d’alternants dans les entreprises de plus de 250 salariés et fixant un objectif ambitieux pour 2017, ne semblait pas suffire jusqu’ici à susciter l’intérêt des employeurs.

Mais les chiffres récents du ministère du Travail traduisent un regain de ces contrats en 2015, après deux années de baisse. L’aide aux TPE en la matière et les entrées en apprentissage dans le secteur public expliquent une partie de cette inversion de la courbe.

Au-delà des déterminants conjoncturels, l’alternance est sans doute aussi en train de gagner ses galons, colonisant de plus en plus les cursus supérieurs, y compris d’écoles de commerce ou d’ingénieurs. Accrocher une solide expérience professionnelle au revers de son diplôme garantit aux alternants des taux d’insertion très favorables. La formule permet aux employeurs d’identifier très tôt les talents dans les secteurs en pénurie (IT et banque, notamment), et de former en fonction de leurs besoins.

La gestion administrative de ces contrats requiert certes du soin, et la gestion humaine des alternants – sourcing, intégration, temps de travail, tutorat… – une réflexion en amont. Mais beaucoup d’entreprises y trouvent leur intérêt, jusqu’à y consacrer des dispositifs assez complexes ou en faire la base de leur stratégie de recrutement. La preuve dans notre enquête.

Auteur

  • Guillaume le Nagard