Pourquoi certaines PME non cotées déploient-elles tant d’énergie à la mise en place d’un actionnariat salarié ? Certes, elles sont peu nombreuses à s’y atteler, mais les employeurs qui s’y sont aventurés sont majoritairement satisfaits. Notamment en termes de retombées sur la motivation de leurs salariés, qui s’impliquent davantage dans le fonctionnement de l’entreprise. Ces PME deviennent également plus attractives pour des candidats très recherchés, plutôt séduits par les perspectives offertes dans les grandes entreprises. Outre le levier RH, les entreprises non cotées interrogées lors d’un sondage mettent en avant, entre autres, l’intérêt d’avoir un actionnariat stable, d’anticiper la succession de dirigeants…

Reste cependant des freins importants à lever, car la mise en place de l’actionnariat salarié sous-tend une forme de transparence, notamment le partage d’informations financières ou stratégiques avec les collaborateurs concernés, celui de la gouvernance, et l’organisation de la relation avec les salariés actionnaires. Par ailleurs, l’opération présente une réelle complexité. Parmi les nombreuses questions à traiter, celle concernant la valeur à donner à l’action d’une entreprise non cotée : impossible d’y répondre sans l’intervention d’un expert. Bref, toute la démarche requiert une bonne dose de volontarisme et de confiance, et ce des deux côtés de l’entreprise, à la direction comme chez les salariés.