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Sur le terrain

Team Building : Carglass organise une compétition mondiale pour ses techniciens vitrage

Sur le terrain | publié le : 19.07.2016 | Gaëlle Picut

Tous les deux ans, l’ensemble des techniciens de Carglass – société présente dans 34 pays – peuvent concourir au titre de champion du monde de remplacement de pare-brise. Un événement fédérateur et valorisant organisé par Belron, la maison mère.

La finale mondiale du Best of Belron s’est tenue à Lisbonne les 18 et 19 mai. Jean-Michel Fontaine, le candidat français, s’est classé à la quatrième place. Le champion du monde, l’Américain Gary Riebesehl, a remporté un an de salaire. Depuis 2000, le groupe Belron (26 500 salariés ; sa filiale Carglass annonce un chiffre d’affaires de 379 millions d’euros en 2014) organise ce concours original pour désigner son meilleur technicien vitrage.

Dans chaque pays, tout un parcours se met en place pour désigner le candidat qui participera à la finale monde. « Pendant deux ans, cela crée une certaine émulation, explique Cécile Vigneau, DRH Carglass France, qui emploie 3 000 salariés dans 420 centres. En interne, cette compétition est vécue comme quelque chose d’assez excitant : chaque centre se mobilise derrière son candidat et l’encourage durant son entraînement. C’est un facteur de cohésion et d’entraide entre collègues. »

Sur la base du volontariat, les 1 000 techniciens vitrage de Carglass France peuvent s’inscrire via l’intranet de l’entreprise. Après une phase de présélection, 53 candidats s’affrontent lors des finales régionales, puis seulement dix lors de la finale nationale, qui permet de désigner le représentant français qui participera au championnat du monde. « Ma sélection en finale nationale a constitué un moment fort de ma carrière, même si je ne l’ai pas remportée, témoigne Mickael Oiry. Je ressentais le soutien de tout mon centre. Cette compétition donne une autre dimension au travail. Nous ne sommes pas que des numéros à changer des pare-brise. Elle traduit une vraie considération pour notre métier. »

« Le travail de technicien de vitrage est un métier manuel, et comme tous les métiers manuels, il est insuffisamment reconnu en France, constate Cécile Vigneau. Pourtant, c’est un métier bien plus complexe qu’il en a l’air. Ce championnat est l’occasion de valoriser le savoir-faire et l’expertise de nos techniciens. » Les candidats sont évalués sur pas moins de 140 critères, quantitatifs et qualitatifs, à la fois sur la technique (respect des procédures), la vitesse et la qualité finale.

Mais ce n’est pas le seul métier mis à l’honneur lors du Best of Belron France. En effet, Carglass France a choisi d’organiser également trois autres concours pour les employés du centre d’appels, de l’accueil clients et de la distribution.

Un vrai show

Michael Oiry faisait partie du voyage à Lisbonne, au sein de l’équipe française venue soutenir son candidat. « Ce fut un vrai show à l’américaine, avec le défilé des techniciens du monde entier, les quatre épreuves vitrage, puis un dîner de gala réunissant 1 000 personnes. Une bonne occasion de rencontrer des collègues venus de partout et de constater que, malgré nos différences, nous faisons tous le même métier. »

« Au-delà de l’aspect concours, pour lequel on se prépare comme pour une compétition sportive, c’est une belle opportunité de se faire connaître et de booster sa carrière », poursuit-il. Arrivé il y a quatre ans comme technicien vitrage, Michael Oiry est aujourd’hui responsable du centre Carglass des Herbiers, en Vendée.

Cette compétition se veut également le reflet de la politique de formation volontariste de Carglass. En effet, l’entreprise est la seule école de vitrage en France, grâce à une université d’entreprise spécialisée. « En arrivant dans l’entreprise, j’ai suivi une formation initiale de cinq semaines à Courbevoie [92] », confirme Michael Oiry.

En 2014, Carglass a mis en place un certificat de qualification professionnelle (CQP) d’opérateur vitrage, qu’elle est la seule à délivrer pour le moment. « Nous misons beaucoup sur la formation initiale mais aussi sur la formation continue en relation client, facturation, utilisation des logiciels informatiques… afin de rendre nos techniciens polyvalents », explique la DRH. Chaque année, plus de 100 000 heures de formation sont dispensées à l’ensemble des 3 000 collaborateurs.

Dès la fin du championnat, la DRH a constaté que des techniciens sont venus s’inscrire pour la prochaine édition, en 2018.

Auteur

  • Gaëlle Picut