LA CONCURRENCE sur un marché mondialisé met en exergue la question du leadership, aussi indispensable que malaisé à appréhender. A priori, il n’existe pas de bon style de leadership, le meilleur étant celui adapté à l’entreprise et à la situation. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu’en manière de management des hommes, tout et n’importe quoi soit possible. Des constantes existent qu’il faut mettre en lumière. Formés en groupe de réflexion au sein de l’AGRH, plusieurs chercheurs en gestion, sous la direction de deux professeurs à l’université Montpellier 3, reviennent sur les approches épistémologiques, les fondements théoriques du leadership à la recherche des pratiques émergentes en rapport avec les problématiques nouvelles de l’entreprise : globalisation, numérisation, flexibilité… L’idée sous-jacente ici consiste à bien distinguer les positions de manager et de leader, souvent confondues à tort. Alors qu’un manager assume une responsabilité hiérarchique, mais n’est pas forcément un leader, un leader peut n’avoir aucun grade hiérarchique. Or les entreprises ont besoin de transformer leurs managers en leaders. Mais le leadership n’est pas inné, il peut donc faire l’objet d’apprentissages. Les auteurs insistent de ce fait sur la responsabilité RH en matière d’identification des profils et de gestion des formations.