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L’enquête

L’avis d’une responsable formation : Bettina Rosconval Responsable formation de crédit agricole immobilier depuis novembre 2015, et auparavant responsable formation de crédit agricole assurances

L’enquête | publié le : 31.05.2016 |

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L’avis d’une responsable formation : Bettina Rosconval Responsable formation de crédit agricole immobilier depuis novembre 2015, et auparavant responsable formation de crédit agricole assurances

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« La réforme amène une complexité supplémentaire difficile à gérer »

« Au Crédit Agricole (CA) Assurances, la réforme s’était traduite en 2015 par une décision de la direction de baisser le budget plan de 10 %. Mais le budget d’origine était correct, et cette baisse a été contrebalancée par une politique d’utilisation du CPF optimisée, construite de manière intégrée avec l’Opca Opcabaia ; cela fonctionnait bien. Dans cette configuration, la réforme s’avère positive et le CPF plus intéressant que le DIF, car financé, même s’il est plus administratif à gérer.

Au Crédit Agricole Immobilier, ce ne sont pas du tout les mêmes points de départ, et la réforme amène une complexité supplémentaire difficile à gérer. L’investissement formation est historiquement moins élevé que dans l’assurance – 2,15 % de la masse salariale, budget pédagogie et salaires des formés –, ainsi que les taux de refinancement du CPF, compte tenu de la convention collective de l’immobilier.

Autre différence entre CA Assurances et CA Immobilier : le fait d’avoir un autre Opca, Agefos-PME. Auparavant, 0,6 % du plan était en gestion déléguée à l’Agefos. J’ai décidé de reprendre la gestion du plan en direct, car nous ne voyions pas, avec mon DRH, un intérêt probant. Conséquence : pas de plan libre versé pour 2016, et un moindre service conseil, uniquement via les plates-formes Internet. Promouvoir le CPF en lien avec le plan devient plus compliqué. En effet, les refinancements CPF sont contraints, et il faudrait compléter par du plan. Par ailleurs, nous avons fait notre deuil de récupérer quoi que ce soit sur l’obligation légale de 1 % versée à l’Opca, hormis le financement des contrats de professionnalisation, qui restent corrects et faciles. Une forte acculturation des IRP, des acteurs RH, des managers doit avoir lieu, comme je l’avais réalisée dans l’assurance, car l’administration de ces dispositifs restent complexes et, surtout, il faut être pédagogique en interne.

Mes priorités sont de signer des partenariats avec les organismes de formation de l’immobilier non pas tant pour obtenir des tarifs préférentiels que pour s’assurer du niveau pédagogique, de chercher en interne du financement complémentaire et d’étudier sérieusement le non-versement dès 2017 du 0,2 % CPF à l’Opca. »