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Sur le terrain

Formation : Bouchara-Recordati gagne en souplesse avec l’e-learning

Sur le terrain | publié le : 26.04.2016 | Aurore Dohy

La filiale française du laboratoire pharmaceutique produit elle-même la majeure partie de ses contenus e-learning grâce à la solution LMS développée par 360Learning.

En France, la formation continue des visiteurs médicaux et des attachés pharmaceutiques est strictement encadrée par le Code de la santé publique, soumise au respect de la charte de la visite médicale et à des contrôles réguliers des autorités de santé. « Nous commercialisons des produits susceptibles d’entraîner des effets secondaires indésirables. La précision et l’actualisation des connaissances scientifiques de nos visiteurs médicaux sont un enjeu majeur », souligne Jacques Guillon, responsable de la formation de la filiale française des laboratoires Bouchara-Recordati, spécialisés en cardiologie, urologie, allergologie et gynécologie (300 salariés).

Dans ce contexte, la plate-forme LMS (Learning Management System) développée par 360Learning et adoptée en 2013 par la filiale pharmaceutique est devenue « incontournable ». La société est de longue date acquise à l’e-learning du fait de la dispersion géographique des populations commerciales, qui représentent plus de la moitié de l’effectif. « Les outils auteurs qui génèrent aujourd’hui l’essentiel des contenus en e-learning requièrent une expertise technologique pointue, précise Nicolas Hernandez, président-fondateur de 360Learning. Notre plate-forme LMS, fondée sur les technologies Web, peut être utilisée de façon intuitive par n’importe quel habitué des outils collaboratifs grand public d’Internet. »

Réalisation en interne

La souplesse d’utilisation et de mise en ligne permet la réalisation en interne de quatre cinquièmes des contenus de formation par l’e-learning, sous contrôle rapproché des instances médicales et réglementaires du laboratoire : la centaine de modules créés à ce jour sont essentiellement consacrés à l’actualisation des connaissances sur les pathologies.

Suivi statistique des évaluations

Ces parcours de formation certifiants permettent au laboratoire, ainsi qu’aux autorités sanitaires en cas de contrôle, de s’assurer des connaissances des collaborateurs. Tenus à un taux de 80 % de bonnes réponses en moins de 30 minutes, ceux-ci peuvent retenter chaque parcours deux fois en cas d’échec. Dans ce contexte, le suivi statistique des évaluations est une fonctionnalité bienvenue : « Instantanément, nous connaissons les taux de consultation des formations et les résultats obtenus par les utilisateurs », précise le responsable formation. Les autorités de contrôle, qui bénéficient d’une extraction rapide des données dont elles ont besoin, apprécient elles aussi.

L’outil permet également la mise en ligne de publications scientifiques ou de revues de presse de façon très réactive : « Une trentaine sont diffusées chaque année en fonction de l’actualité, explique Jacques Guillon. Ainsi, les dernières recommandations des autorités sanitaires sur la prise en charge de l’hypertension artérielle datent de 2005. Nous sommes dans l’attente des prochaines. Dès leur publication, nous pourrons les diffuser via la plate-forme. »

Depuis un an, cette dernière est également utilisée afin d’évaluer les connaissances scientifiques des nouveaux embauchés une quinzaine de jours après leur recrutement et d’adapter plus finement les formations qui leur seront dispensées en présentiel.

La plate-forme sert enfin à partager des contenus initialement diffusés sur Internet (YouTube, par exemple), comme des démonstrations de techniques ou des interviews de professeurs de médecine : ils sont accessibles quel que soit le terminal utilisé par les salariés (portable, mobile, tablette).

« Pour les collaborateurs, c’est l’équivalent d’une immense bibliothèque d’informations spécialisées, en permanence à portée de main », se réjouit Jacques Guillon. Le tout pour un coût maîtrisé, puisque la plate-forme 360Learning ne représente que 2,83 % de l’effort global de formation de Bouchara-Recordati, qui, lui-même, est de 1 % de la masse salariale.

Auteur

  • Aurore Dohy