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Joël Royers consultant senior au département retraite, prévoyance et avantages sociaux chez Willis Towers Watson

La semaine | L’interview | publié le : 26.04.2016 | Emmanuelle Bernard

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Joël Royers consultant senior au département retraite, prévoyance et avantages sociaux chez Willis Towers Watson

Crédit photo Emmanuelle Bernard

« La santé au travail est une priorité pour les employeurs et les salariés dans le monde »

Vous venez de publier une étude mondiale Staying@work sur le bien-être au travail*. Quel en est le principal enseignement ?

Au niveau mondial, la santé, tout comme l’amélioration de la productivité, est au sommet des priorités des entreprises. Mais en Europe, les employeurs accordent une importance quasi identique à plusieurs facteurs : améliorer la productivité (77 %) ; sensibiliser à la santé et aux risques (77 %), encourager l’engagement (76 %), améliorer la sécurité (75 %) et réduire le stress (75 %). Côté salariés, 60 % d’entre eux pensent aussi que la santé est une priorité, et 53 % estiment que leur employeur devrait les encourager à adopter un mode de vie sain.

Le stress est la première cause des problèmes de santé au travail. Comment l’expliquez-vous ?

Je note une dichotomie symptomatique employeur-salarié, puisque leurs perceptions divergent. Pour les employeurs, les premières sources de stress des collaborateurs sont le déséquilibre entre vie professionnelle et vie privée et les nouvelles technologies, qui augmentent la disponibilité en dehors du travail. Du point de vue des salariés, ces facteurs n’arrivent respectivement qu’en 6e et 14e positions. Pour eux, ce sont plutôt la charge de travail et une rémunération ressentie comme faible qui sont les premiers facteurs de stress au travail.

Quelles sont les initiatives prises par les entreprises européennes pour créer un environnement de travail sain ?

La plupart des employeurs commencent par prendre des mesures pour améliorer l’environnement de travail (73 %) et pour aider leur personnel à concilier vie professionnelle et vie privée (70 %). En particulier, ils financent des événements communautaires ou caritatifs liés à la santé et au bien-être (54 %), et/ou proposent des programmes visant à prévenir les risques psychosociaux. Pour l’instant, seule une minorité d’entre eux semble juger ces mesures vraiment efficaces (30 %).

En France, les employeurs misent sur les plates-formes d’information pour renforcer leurs engagements en matière de santé. Ainsi, ils sont 32 % à mettre à disposition un portail d’information dédié destiné à motiver les salariés individuellement ou en groupe ; 20 % favorisent l’utilisation d’outils offerts par les médias sociaux – profils professionnels, forums, blogs – et 13 % offrent ou encouragent l’usage des applications mobiles en complément des programmes de promotion de la santé et du bien-être.

* Auprès de 1 600 employeurs (dont 247 européens, soit 551 330 salariés).

Auteur

  • Emmanuelle Bernard