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3 questions à… Philippe Lamblin

Acteurs | publié le : 26.04.2016 | Emmanuel Franck

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3 questions à… Philippe Lamblin

Crédit photo Emmanuel Franck

Le DRH du groupe Avril, spécialiste des huiles et protéines végétales, a signé avec huit syndicats de cinq pays, fin décembre, un accord créant un comité d’entreprise européen. Il prévoit notamment d’y inviter des membres observateurs provenant de pays hors Union européenne.

Avril s’est doté, fin 2015, d’un comité d’entreprise européen. S’agissait-il simplement de satisfaire une obligation légale ?

L’entreprise était en effet devenue éligible au comité d’entreprise européen (CEE). Soit nous attendions qu’un des partenaires sociaux nous oblige à créer cette instance, soit nous prenions l’initiative. C’est ce que nous avons fait, à la surprise, d’ailleurs, des syndicats français, qui ne s’y attendaient peut-être pas.

Nous pensons en effet que le CEE peut nous aider à construire l’entreprise mondiale que nous ambitionnons : c’est un outil de partage des enjeux avec nos partenaires sociaux, un moyen d’expliquer la marche des affaires, une instance pour que des gens qui ne se connaissent pas apprennent à se connaître. Il a pour vocation de favoriser la cohésion des salariés et la consolidation d’une culture commune.

Comment cette instance européenne peut-elle avoir une vocation mondiale ?

Une des particularités de l’accord que nous avons signé le 14 décembre avec huit syndicats provenant de cinq pays – Allemagne, Belgique, France, Pologne et Roumanie – est de créer des membres observateurs – sans droit de vote – pour les pays hors d’Europe dans lesquels nous employons plus de 500 salariés. Cela concerne aujourd’hui le Maroc.

Les membres observateurs seront donc invités au CEE, qui se réunira une fois par an. La première réunion se tiendra fin juin avec des traductions simultanées en six langues. Les réunions du bureau auront lieu trois fois par an et se feront en visioconférence, sauf s’il est nécessaire de se rencontrer physiquement.

Il est à noter que nous disposons déjà d’un conseil d’administration dans lequel siègent des représentants du personnel.

Les syndicats sont-ils mûrs ? Comment la négociation s’est-elle passée ?

Les syndicats démarrent un peu à l’aveugle. Ils vont découvrir la réalité des autres pays, mais ils savent déjà qu’il y a des sujets qu’il ne faut pas aborder, comme les rémunérations, très différentes d’un pays à l’autre.

S’agissant de la négociation, les syndicats représentatifs des différents pays se sont retrouvés pour négocier dans le groupe spécial de négociation. Il y a eu quatre réunions entre décembre 2014 et décembre 2015. Celle de la signature s’est déroulée à Paris au siège de l’entreprise, dans la salle du conseil d’administration.

Auteur

  • Emmanuel Franck