Les contraintes de court terme, financières et technologiques, dont le numérique, vont obliger les universités d’entreprise à « radicalement changer dans les cinq ans ». Tel est le sentiment de 31 des 37 responsables d’universités d’entreprise interrogés par BPI sur leurs modèle et perspectives, soit un taux de 84 %. Ces résultats ont été présentés le 7 avril lors de la première conférence “U-Spring, le printemps des universités d’entreprise”, événement placé sous le haut patronage du ministère du Travail.

Pour ces responsables, trois forces vont pousser les modèles d’universités d’entreprise à se rénover : les évolutions pédagogiques dues au numérique (« impact majeur » pour 84 % des répondants), la nécessité de retenir les talents et le changement de modèle économique.

« Avec la réduction des coûts et le développement du numérique, les formations à distance devraient être en plein essor, résume l’un deux. De plus, la réforme de la formation a eu un impact négatif sur la gestion financière de l’université d’entreprise. » En revanche, les notions d’« entreprise étendue » et de « collaboration privé-public » sont des arguments avancés par seulement 20 % des universités d’entreprise interrogées.

Les évolutions sont incontournables car, selon ces responsables, ces universités représentent un enjeu pour leurs entreprises en termes de formation (100 %), de savoir (91 %) et en termes d’adhésion à l’entreprise (92 %). 84 % de ces universités pratiquent les enquêtes d’opinion et de satisfaction pour mesurer la qualité de leur service, et la moitié utilisent des indicateurs de performance spécifiques. Seuls 3 % ne font aucune mesure.

D’ailleurs, ces universités d’entreprise estiment connaître les nouvelles attentes des clients internes : faire des collaborateurs les acteurs de leur développement par la formation (7,7 sur une échelle de 10), plus d’efficacité (7,6), des solutions pédagogiques innovantes…