LA SOUFFRANCE AU TRAVAIL est devenue un thème rebattu et qui doit faire maintenant l’objet d’une vigilance particulière de la part de l’entreprise. Cependant, la médiatisation des risques psychosociaux, et notamment des suicides, si elle est bien le signe d’un malaise au travail et d’une augmentation de la pression sur le salarié, contribue partiellement à masquer la réalité. Cela donne l’impression que la situation se détériore à mesure que l’on en prend conscience, ce qui n’est pas exact. Le mal-être au travail et les problèmes de suicide ne datent pas de ces dernières décennies. Revenant sur l’histoire du suicide, l’auteure, psychanalyste intervenante en prévention des RPS, pointe l’évolution de la législation et les différentes stratégies de prévention de ces risques. Le suicide n’étant que le risque ultime de la détérioration des situations de travail. À partir d’exemples concrets, elle détaille les méthodes mises en place par les entreprises dans la prévention, dénonce leur lenteur mais aussi la posture de victimisation des salariés, qui associent un peu vite stress, dépression et risque suicidaire, ne permettant pas, parfois, de comprendre les enjeux pour le salarié, ni les suicides sans dépression qui existent aussi.