Parler des jeunes et de leur relation au monde du travail commence toujours par le constat qu’ils sont, avec les seniors, la population la plus pénalisée. Le taux de chômage des moins de 24 ans est un peu inférieur à 25 %, en régression certes, puisque ce taux était de 25,7 % en octobre 2012, mais qui continue cependant à être plus du double de celui de l’ensemble de la population. L’auteur, formateur et consultant, expert en RH, enfonce le clou en expliquant que, même avec des perspectives positives sur la croissance et l’emploi, cela ne dessinera pas une conjonction beaucoup plus favorable pour cette tranche d’âge avant longtemps. Diverses généralités sur les jeunes limitent leur accès à l’emploi : leurs difficultés à accepter les rapports hiérarchiques, leur manque de loyauté à l’égard de l’entreprise, une certaine arrogance dans leurs prétentions et un individualisme qui nuit au travail d’équipe. Mais, sur la base de ces traits communs générationnels, l’auteur met aussi en évidence ce qui les distingue peu de leurs aînés : la valorisation du travail, le besoin de reconnaissance, la recherche d’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, l’intérêt au travail… Rien qui ressemblerait à une fracture entre les générations, si ce n’est… la réticence des entreprises à former leurs jeunes recrues et le corrélat qui les conduit à n’embaucher que ceux qui créeront le plus vite de la valeur ajoutée. Autrement dit, les entreprises n’auraient rien contre les jeunes… à condition qu’ils connaissent déjà toutes les ficelles du métier comme des briscards confirmés.