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Travail temporaire : qui sont les intérimaires en CDI ?

La semaine | publié le : 22.03.2016 | Élodie Sarfati

La branche du travail temporaire a présenté un premier bilan du CDI intérimaire, deux ans après sa mise en œuvre. La moitié de ces contrats concerne des ouvriers non qualifiés.

Avec plus de 6 000 contrats signés à ce jour, le CDI intérimaire a désormais trouvé son rythme de croisière. Tel est l’enseignement que tire Prism’emploi du bilan qu’il a présenté le 17 mars. L’objectif que s’étaient fixé les signataires de l’accord de sécurisation des parcours, étendu en mars 2014 (20 000 CDI-I en trois ans) devrait donc être atteint, prédit le délégué général de Prism’emploi François Roux.

Rigidités.

Le déploiement a pourtant pris du temps – moins de 500 CDI-I ont été comptabilisés en 2014. François Roux l’explique par trois raisons : la régression de l’emploi intérimaire en 2014, le temps nécessaire aux agences pour adopter ce nouveau “produit”, et les « rigidités premières du CDI-I, finalement levées par la loi Rebsamen », en particulier la suppression du délai de carence.

Alors, à qui profitent ces CDI, majoritairement conclus dans l’industrie et le transport-logistique ? D’abord aux jeunes : un tiers des CDI-I ont été signés par des moins de 25 ans, alors que moins d’un quart des intérimaires “classiques” appartiennent à cette tranche d’âge. Ensuite aux hommes : ils ont signé 76 % des CDI-I (et représentent 73 % des intérimaires). Enfin aux ouvriers non qualifiés, qui en ont signé plus de la moitié (alors que 36 % de l’ensemble des intérimaires relèvent de cette catégorie).

Par ailleurs, 67 % de ces intérimaires n’ont pas connu de période d’intermission et travaillent donc tout au long de l’année. La durée moyenne des missions est de 31 jours – plus élevée que la moyenne des missions d’intérim – et celle des intermissions, de trois jours seulement. Un tiers d’entre eux a également suivi une formation.

Pour Prism’emploi, le CDI intérimaire a donc « rempli son objectif de sécurisation ». Même si le taux de refus d’un CDI intérimaire est élevé – à 42 % –, beaucoup d’intérimaires préférant l’intérim classique pour préserver leur indemnité de fin de mission, mais aussi la possibilité de choisir ses missions et d’organiser son temps de travail. Les autres apprécient la stabilité du statut et y voient la possibilité de développer leur employabilité.

Auteur

  • Élodie Sarfati