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Sébastien Roy : consultant associe a EPS partenaires

La semaine | L’interview | publié le : 22.03.2016 | Hélène Truffaut

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Sébastien Roy : consultant associe a EPS partenaires

Crédit photo Hélène Truffaut

« En épargne d’entreprise, il faut s’interroger sur la pertinence du monétaire »

Vous publiez, ce 22 mars, le 5e Observatoire EPS de l’épargne d’entreprise*. Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Une société de gestion quitte l’Observatoire. Mais nous sommes rejoints par deux nouveaux acteurs : Natixis et Pictet Asset Management, ce qui porte à vingt le nombre de participants. L’échantillon est aujourd’hui suffisamment riche pour avoir des données significatives sur les fonds d’épargne salariale. Je rappelle que l’objectif, pour chacun des gérants, est de proposer ses meilleurs fonds parmi les sept univers de l’Observatoire, qui se veut un outil de comparaison des performances des fonds pour qui doit mener une réflexion sur des dispositifs en architecture ouverte.

Quels sont les enseignements de cette édition semestrielle ?

Sans surprise, on commence à avoir des rendements négatifs sur les fonds monétaires – ce n’est pas dramatique, mais cela permet de s’interroger sur le rôle et la pertinence de l’investissement monétaire. En 2015, la performance de l’obligataire a oscillé autour zéro. Le diversifié équilibre – 50 % actions, 50 % obligations – a affiché une performance d’environ 6 % grâce à la bonne tenue des marchés actions. À niveau de risque similaire, le flexible équilibre – où plus de latitude est laissée au gérant – se défend moins bien. Sur les actions européennes, c’est l’amplitude des performances qui frappe : 30 % entre la meilleure et la moins bonne. Ce qui souligne les différences entre les approches de gestion. Enfin, la performance des actions monde tourne autour de 9 %, avec, depuis 2008, un couple rendement-risque près de 2 fois supérieur à celui des actions européennes, démontrant à nouveau les bénéfices de la diversification internationale.

Quel est le thème retenu pour la table ronde qui accompagne la présentation de l’Observatoire ?

Y a-t-il des alternatives aux fonds monétaires et quel devrait être le fonds par défaut dans les dispositifs d’épargne salariale ? En instituant la gestion pilotée par défaut dans le Perco comme condition au forfait social réduit, la loi Macron a essayé d’apporter une réponse à cette surutilisation du monétaire, qui n’est pas la bonne solution pour l’épargnant à long terme. Mais la question se pose aussi pour le plan d’épargne d’entreprise (PEE), d’autant que, dorénavant, 100 % de l’intéressement est fléché sur le PEE en l’absence de choix du salarié. Les fonds diversifiés au profil équilibré pourraient offrir à cinq ans ou plus une bien meilleure perspective de protection du capital et de performance.

* Accessible sur le site : www.epspartenaires.com

Auteur

  • Hélène Truffaut