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Quentin Deslandres : chef de projet à l’anvie

La semaine | L’interview | publié le : 15.03.2016 | Hélène Truffaut

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Quentin Deslandres : chef de projet à l’anvie

Crédit photo Hélène Truffaut

« Le modèle “command and control” résiste au digital »

Vous venez de publier le 2e livre blanc* du Club digitalisation et organisation de l’Anvie. Comment ce club est-il né et dans quel objectif ?

Le sujet n’est pas nouveau : avant de parler de digitalisation on parlait d’“entreprise 2.0”. L’Anvie s’est saisie dès 2008 de cette problématique, qui va bien au-delà de la simple implémentation d’outils et qui implique des changements en termes de mode de travail. Nous avons créé ce club en 2014, avec le soutien d’Orange, de BNP Paribas et de l’Observatoire des réseaux sociaux d’entreprise, afin de pouvoir traiter de cette question sur le long terme. Il rassemble des chercheurs en sciences humaines et sociales et des praticiens – il compte une quinzaine d’entreprises membres –, l’animation étant assurée par Aurélie Dudezert, professeure en sciences de gestion à l’IAE de Poitiers et chercheure en management des systèmes d’information. L’idée est de co-construire des pratiques autour de la digitalisation des entreprises.

En quoi ce 2e opus est-il éclairant pour les DRH ?

Il offre un point de vue synthétique sur les travaux menés par le club en 2015, qui ont notamment porté sur l’évolution de la fonction RH et sa posture par rapport aux transformations digitales. Dans ce nouveau contexte, il apparaît que la notion de créativité est très importante. Les DRH devront en tenir compte dans la gestion des compétences et des talents. Le club s’est aussi penché sur l’intelligence collective et la façon dont le digital permet de mobiliser “autrement” les collaborateurs, comme en témoignent certaines démarches très intéressantes menées par exemple à La Poste ou à GRDF. Nous avons également constaté que de nouveaux modes d’encadrement du travail “human to human” émergent – avec des circuits de décision plus courts –, sans pour autant se substituer au “command and control”. De fait, les deux modèles se superposent.

Quelle va être la suite des opérations ?

Aujourd’hui, le thème de la digitalisation s’est largement répandu, et on voit des entreprises lancer des programmes de transformation dédiés. Mais on n’a pas encore pris toute la mesure de cette transformation en termes d’“expérience salarié” et de changements induits dans le travail au quotidien. C’est un point que nous allons creuser. Nous travaillerons également, entre autres, à rapprocher des expérimentations liées aux nouvelles manières d’innover, dans un “fab lab” par exemple, avec la transformation digitale qui promeut d’autres modes de travail.

* Téléchargeable dès ce 15 mars sur www.anvie.fr

Auteur

  • Hélène Truffaut