logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Édito

Quelle place pour les malades chroniques ?

Édito | publié le : 15.03.2016 | Guillaume Le Nagard

Cancer, diabète, polyarthrite, hypertension artérielle, asthme, sida, sclérose en plaques… les maladies chroniques affecteraient 15 % de la population active. Cette seule donnée indique combien l’enjeu devient majeur pour les employeurs : d’ores et déjà, en moyenne, dans une entreprise d’un millier de salariés, 150 ou plus seraient concernés par une telle maladie potentiellement invalidante. Or, au gré des progrès thérapeutiques et de l’allongement de la vie professionnelle, la survenance de ces affections est en constante augmentation parmi la population salariée. Faut-il encore laisser s’évanouir ces compétences et cette expérience dans des licenciements pour inaptitude, s’ils sont dus à l’impréparation de l’organisation ?

Mais le sujet est évidemment délicat. Quoiqu’ils considèrent leur retour au travail comme une victoire, les malades sont souvent fragilisés physiquement et psychiquement, symptômes peu visibles aux yeux des collègues et de la direction. Ils subissent un risque d’isolement, de culpabilité ou d’exclusion. Les collectifs de travail peuvent en être déstabilisés, et les managers, qui ont alors à gérer des absences ou à répartir la charge de travail, sont démunis face à ces vulnérabilités individuelles. La bienveillance et les ajustements informels ne suffisent pas toujours. Ou pas longtemps.

De nombreuses initiatives existent désormais pour accompagner les entreprises et les aider à traduire en démarches organisées de maintien dans l’emploi leur volonté d’accompagner les collaborateurs concernés, leurs managers et leurs collègues. Autant que d’image employeur ou de responsabilité sociale, il est question là de performance collective.

Auteur

  • Guillaume Le Nagard