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Dialogue social : au Parc industriel de la plaine de l’Ain, création d’un groupe paritaire innovant

La semaine | publié le : 26.01.2016 | Véronique Vigne-Lepage

Les partenaires sociaux du Parc industriel de la Plaine de l’Ain ont posé les bases d’un groupe paritaire afin de proposer des services RH mutualisés.

Le Parc industriel de la Plaine de l’Ain (Pipa), qui réunit 140 entreprises et près de 6 000 salariés, a vu naître le 21 janvier un dispositif innovant de dialogue social : des représentants de la CGPME, du Medef, de la CFDT, de la CFE-CGC, de la CGT et de l’Unsa ont officialisé, par la signature d’une charte, un « groupe paritaire » dont l’objet est de proposer des services aux salariés et de répondre aux besoins des entreprises du Pipa.

Binômes paritaires.

La charte présente les thèmes sur lesquels des sous-groupes, pilotés par des binômes paritaires, travaillent depuis septembre. « Face au manque de formations organisées localement, il est prévu d’étudier une réponse mutualisée, notamment dans la logistique, qui emploie 2 000 des salariés du Pipa », commente Alain Charvet, chargé de mission d’Aravis, à qui l’État et la région ont confié en 2014 l’accompagnement à la création du groupe. La seconde idée est de réactiver un projet de crèche : « Pour cela, le groupe va s’appuyer sur les secrétaires de CE pour sensibiliser les directions des entreprises », précise celui-ci. « Avec Florian Arot, président de la CGPME de l’Ain, notamment, nous avons constaté que nous avons les mêmes préoccupations : favoriser l’attractivité du Pipa et la qualité de vie au travail », rapporte Rémy Lasnet, secrétaire de l’UD CFDT. La charte précise ces objectifs et les modalités de fonctionnement, telles que « la collégialité comme mode de gouvernance permanent » et la prise de décision « par consensus de 100 % des membres présents ». « Nous avons décidé de nous tutoyer, ajoute Florian Arot. Cela peut paraître futile, mais quand le gars de la CGT appelle la dame du Medef par son prénom, ça change tout ! » « Chacun met de côté ses dogmes, commente-t-il. Pour certains, c’est par exemple accepter que la crèche puisse être privée. Nous sommes à des lieues des négociations paritaires habituelles et, jusque-là, c’est très concluant. » Une évaluation est prévue dans 18 mois. D’abord dubitatif, selon les membres du groupe, le Syndicat mixte intercommunal qui gère le Pipa a finalement accepté d’abriter les réunions du groupe.

Auteur

  • Véronique Vigne-Lepage