Plus d’un actif handicapé sur cinq était au chômage en 2015. Un taux presque deux fois supérieur à celui du reste de la population active. Sur le front de l’emploi, les nouvelles sont rarement bonnes pour ces Français atteints d’une pathologie physique, mentale ou psychologique. Et moins encore en période de difficultés économiques : leur taux de chômage a augmenté deux fois plus vite que la moyenne ces dernières années. De fait, le taux d’intégration de salariés handicapés plafonne depuis trois ans autour de 3 %, alors que l’obligation d’emploi de ces travailleurs dans les entreprises de plus de 20 personnes est fixée à 6 % depuis 1987.
Outre l’emploi direct, les employeurs peuvent satisfaire à cette obligation – à hauteur de 3 % – en recourant à la sous-traitance auprès des entreprises du secteur protégé, les EA et les Ésat. Or ces établissements – qui doivent employer au moins 80 % de salariés handicapés – ne cessent de monter en compétences et proposent des prestations de plus en plus sophistiquées. À l’image de Sabooj, première agence de communication agréée entreprise adaptée. Industrie graphique ou gestion de l’environnement sont de plus en plus en plus représentées dans ce secteur, ainsi que la restauration, alors que d’autres prestations de moindre valeur ajoutée ont tendance à reculer.
C’est dire combien les entreprises, qui connaissent trop peu les opportunités offertes par les nouveaux Ésat et EA, auraient intérêt à prospecter en direction du secteur adapté, comme l’ont fait celles de notre enquête. Qui s’en félicitent.
