Plus de cinq ans après avoir ouvert le dossier et après deux tentatives infructueuses, EDF SA réussira-t-elle à instituer les forfaits-jours pour ses 26 000 cadres ? Entre le 5 et le 14 janvier, trois séances de négociation se sont déroulées avec les syndicats. Elles ont abouti à un projet d’accord catégoriel qui devrait être ouvert à signature mi-février, en même temps qu’un accord sur le télétravail dont la négociation est en cours.
Dans cette nouvelle mouture, les cadres auraient le choix de passer ou non au forfait-jours, défini par 209 jours travaillés par an. En contrepartie des jours travaillés en plus par rapport à la situation actuelle (de 7 à 16 jours selon les organisations du travail), les cadres percevraient une prime de 7,5 % de leur rémunération annuelle versée chaque année. S’il est trop tôt pour connaître la décision des syndicats, Frédéric Letty, délégué syndical central CFE-CGC (représentatif à 44 % dans le collège cadre), souligne que plusieurs de ses revendications ont été prises en compte, comme le droit d’option, la possibilité pour les cadres au forfait-jours de revenir à leur aménagement du temps de travail antérieur, une rémunération « qui reconnaît les heures de travail effectuées » ou une amplitude maximale de 11 heures par jour.