Dans une étude publiée la semaine dernière, la Dares a décomposé les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes en fonction de différents facteurs, notamment le temps de travail et la féminisation des métiers. Selon ces chiffres, issus des déclarations annuelles de 2012 des entreprises, l’écart moyen de rémunération annuelle nette entre salarié(e)s est de 25,7 % (19 953 euros pour les hommes contre 14 825 euros pour les femmes). À temps de travail égal, cet écart passe à 16,3 %. La concentration des femmes sur des métiers moins qualifiés explique 3,5 % de cet écart ; le reste (12,8 %) tenant à des inégalités salariales au sein d’un même métier. Elles s’expliquent pour une part (2,3 %) par des effets de structure, mais il subsiste une part inexpliquée de 10,5 % qui reflète pour partie une discrimination. Autrement dit, les discriminations salariales sont possiblement le facteur le plus important de l’écart de rémunération hommes-femmes, devant le temps de travail et la concentration des femmes sur les métiers les moins rémunérateurs.