Nous souhaitons profiter de cet anniversaire pour parler d’autre chose que du déficit de la Sécu ! Nous soutenons une campagne de communication axée sur l’intérêt du travail à la Sécurité sociale et la variété des missions possibles à accomplir au service des usagers. Nous avons entièrement refait notre site Internet (www.lesmetiersdelasecuritesociale.fr) dans cette perspective. En 2016, nous développerons des approches plus directes et la participation à des salons de l’emploi.

Depuis une douzaine d’années, nous sommes en effet engagés dans un processus de diminution progressive des effectifs qui est défini dans les COG (conventions d’objectifs et de gestion) que nous signons avec l’État. Grâce notamment à l’irruption des processus de dématérialisation, nous avons pu dégager des marges de productivité nouvelles. En 2014, nous comptions 148 000 agents en CDI, contre 160 000 il y a quatre ans. Ceci étant, compte tenu de notre pyramide des âges, nous conservons un niveau d’embauches élevé. Un peu plus de 4 000 CDI ont été recrutés en 2014, et nous enregistrons en même temps 5 000 à 6 000 départs à la retraite. Ces trois dernières années, nous avons réalisé 5 000 embauches en CDI par an. Mouvement qui doit se poursuivre en 2016 et 2017. La Sécurité sociale est donc un grand recruteur au niveau national.

Nous recrutons deux types de profils. Tout d’abord, des fonctions de gestion des situations individuelles, présentes dans toutes les branches : ce sont les employés qui assurent la gestion des prestations de chaque assuré social ou allocataire. Nous recrutons aussi de nombreux téléconseillers. D’autre part, nous connaissons un flux d’embauches sur des fonctions d’expertise : aide au pilotage, juristes, statisticiens, informaticiens, contrôleurs de gestion notamment. Au-delà des recrutements extérieurs, nous accompagnons les agents qui souhaiteraient évoluer vers une nouvelle profession et, lorsqu’un métier est en perte de vitesse voire amené à disparaître, nous incitons les agents concernés à se reconvertir. Nous sommes en train de négocier un nouvel accord sur la formation professionnelle, qui comprendra des dispositifs pour accompagner ces changements de métier, notamment par des formations certifiantes. Des mobilités plus importantes ont aussi été organisées, et continuent à l’être, à la suite de la régionalisation du réseau des Urssaf ou des restructurations des réseaux. Elles concernent plutôt l’encadrement. Là aussi, elles sont accompagnées, selon les cas, par des dispositifs de primes de mobilité géographique ou fonctionnelle, ou d’accompagnement au déménagement, le cas échéant.