Les prestataires de formation connaissent une mauvaise passe. Année blanche ou année noire (en moyenne – 15 % du chiffre en juin 2015 selon la Fédération de la formation professionnelle)… le fait est que le nombre de défaillances de ces sociétés enregistre une hausse de 72 % au premier semestre 2015. Sur fond de mise en œuvre de la réforme de la formation continue, les organismes ne se portent donc pas très bien. Ils subissent ses conséquences, notamment à la suite d’une réduction des budgets formation dans les entreprises (plus d’un tiers d’entre elles d’après le Garf, Groupement des acteurs et responsables de la formation). Outre la réforme, la conjoncture économique n’incite pas les entreprises, ni même les plus grosses, à investir davantage dans la formation.

Le marché des prestataires risque de procéder à une autosélection drastique. S’en sortiront certainement ceux qui pourront répondre aux exigences toujours plus fortes des responsables formation en entreprise. La plupart d’entre eux attendent – et ce n’est pas nouveau – du conseil sur les cursus éligibles au CPF, un suivi en amont et en aval des salariés ayant réalisé une formation et, bien sûr, l’évaluation des formations. Déjà, certains organismes tentent de sortir du lot en décrochant un label qualité, en nouant des partenariats avec des universités… des démarches essentielles mais pas nécessairement suffisantes pour surnager dans cet environnement morose.