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La chronique

Meryem Le Saget conseil en entreprise

La chronique | publié le : 20.10.2015 |

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Meryem Le Saget conseil en entreprise

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Penser comme un leader

Au quotidien, la différence entre un manager, qui gère une activité ou un service, et un leader, qui inspire ses collaborateurs et les entraîne vers un but, se voit à travers quelques façons de penser. Que fait le leader de si particulier ?

Il clarifie son intention

Quand il démarre un projet, anime une réunion, ou fait une remarque à quelqu’un, le leader explicite son intention pour que les choses soient claires pour tout le monde. Cette pratique est très efficace. Tout d’abord, la clarté procure un cadre qui sécurise. Ensuite, rappeler l’intention derrière un projet ou une initiative permet un échange mieux focalisé. Enfin, exprimer clairement une intention crée une sorte d’attraction vers le but : l’objectif devient évident, tout le monde sait ce que l’on recherche et pourquoi. Le résultat collectif est donc nettement plus fructueux.

Le leader fait attention aux méthodes employées pour agir

À ses yeux, le comment est aussi important que le quoi. Un superbe plan d’action qui ne respecterait pas les personnes ou ignorerait certaines étapes pour aller plus vite pourrait sérieusement mettre en péril la qualité finale. Les façons d’agir doivent être en cohérence avec l’intention de départ.

Il prend en compte la complexité

Finis les raisonnements linéaires, aucune situation n’est blanche ou noire et les problèmes impliquant des personnes ne se résolvent pas en un jour. Le leader prend le temps de réfléchir et d’évaluer les conséquences possibles d’une action ou d’une décision. Effectivement, la complexité a deux types d’ennemis : ceux qui veulent que les choses soient simples (ils tombent dans des raisonnements simplistes) et ceux qui croient que l’action résout tout (ils agissent trop vite, sans la réflexion nécessaire). Un leader prend le temps d’anticiper et d’évaluer les effets de dominos.

Il relativise et garde un état d’esprit positif

Devant l’adversité, le pessimiste se décourage et croit facilement que l’équipe ne va pas y arriver. Le leader fait plutôt partie des optimistes ; il garde le moral et ne se laisse pas abattre. Même si l’équipe n’a pas les solutions aujourd’hui, il a confiance et sait qu’avec un peu de patience et de ténacité, elle va les trouver.

Il dit les choses avec honnêteté

Rien de tel que l’authenticité et la transparence pour créer un climat de confiance. Les personnes savent qu’elles peuvent poser des questions directes, le leader ne va pas se défiler. Elles recevront donc la réponse à leur demande ! Il n’y a que les chefs d’autrefois pour penser que les personnes ne sont pas assez mûres pour entendre la vérité.

Il est curieux, il a envie de comprendre

Il explore les situations nouvelles avec intérêt, sans se référer à son passé ou à ses certitudes. Il est ouvert, il écoute sans a priori et garde une mentalité d’explorateur. Cette attitude est, pour lui, le meilleur moyen de capter une réalité qu’il ne connaît pas encore. Il apprend en permanence et incite ses collaborateurs à faire de même. Les coaches américains de start-up aiment conseiller aux jeunes entrepreneurs : « Échoue vite, échoue souvent ». Le leader préfère dire : « Apprend vite, de tes succès comme de tes erreurs, apprend chaque jour, tout le temps ».