Du temps et des moyens ! Les délégués syndicaux Formation & Développement de la CFE-CGC présents dans les Opca* s’inquiètent de la situation née de la réforme (pour les structures comme pour les emplois). La semaine dernière, ils ont décidé de prendre la parole publiquement, ce qui est rarissime.

« La réforme de 2014 a pour effet une profonde et brutale modification du rôle des Opca et des métiers de leurs salariés, résume Odile Grandjean, présidente du syndicat et porte-parole des délégués syndicaux. Cela se traduit par une collecte probablement amputée d’au moins 1 milliard d’euros, et une incohérence entre une mission de service public industrialisée – centralisation et dématérialisation tous azimuts – d’une part, et de conseil auprès des TPE-PME exigeant une forte présence sur le terrain, d’autre part. » À quoi s’ajoute l’attribution de nouvelles missions, telles que la collecte unique incluant la taxe d’apprentissage et l’action sur l’offre de formation…

« L’ANI et la loi de 2014 étaient un chamboulement prévisible : les signataires de l’ANI comme le pouvoir politique doivent assumer les conséquences de leurs décisions », développe Odile Grandjean, qui assure que ces constats sont largement partagés par les autres organisations syndicales présentes dans les Opca, et que la création d’une intersyndicale née de la tension constatée est une possibilité.

Les délégués CFE-CGC souhaitent « une table ronde avec le FPSPP pour mettre sur pied un plan de formation des personnels des Opca face aux attentes de la réforme, ainsi qu’une clarification par l’État du rôle des Opca ».