En quelques décennies, la révolution industrielle a davantage modifié nos manières de vivre et de travailler que ne l’avaient fait tous les progrès de l’humanité au fil de dizaines de siècles. Mais cette révolution du 19^e siècle est de l’histoire ancienne, et nous sommes à l’aube de bouleversements technologiques liés au développement du numérique dont nous avons peine à entrevoir la portée tant ils semblent inimaginables.

Les auteurs, l’un économiste et l’autre directeur scientifique, tous deux au MIT, nous expliquent comment nous sommes non seulement surpassés techniquement par nos machines digitales mais aussi potentiellement dépassés par elles au point d’en perdre le contrôle.

Optimistes cependant quant aux capacités des hommes à continuer de choisir dans quelle société ils veulent vivre, les auteurs mettent en garde contre ce que nous pouvons d’ores et déjà appréhender comme conséquences sociales du « deuxième âge de la machine ». Dans une économie où de plus en plus de tâches peuvent être modélisées, donc automatisées, la place du travail humain fond comme neige au soleil. Il importe pourtant de pouvoir subvenir aux besoins et de bien faire la différence entre ce que les ordinateurs font dès aujourd’hui, et à terme feront mieux que nous, et ce qu’ils ne peuvent pas réaliser : inventer, interpréter. Les auteurs mettent au passage l’accent sur les nouvelles compétences requises et les nouvelles manières de les acquérir. Pour eux, celles-ci passent davantage notamment par les cours en ligne que par l’enseignement traditionnel.